Quatrième jour de notre voyage en Sicile.
Ce matin, au moment où j’ouvre les yeux, la place de Matt dans le lit est encore chaude, mais vide. Matt est déjà lavé et dans la cuisine, en grande conversation en italien avec notre hôtesse Antonella. Résultat indéniable, il a fait de fulgurants progrès en italien au cours de ce voyage, et on comprend bien pourquoi !
Nous quittons Trapani et les adieux avec Antonella sont déchirants. Elle escalade même à la fenêtre de notre chambre avant de partir pour nous embrasser (Matt, surtout!). Nous garderons un excellent souvenir de notre visite de la ville.
Il fait beau, et nous prenons la route pour Mazara del Vallo qui se situe à environ trois heures de route. Le trajet se déroule sereinement, sur des petites routes de campagne.
Nous n’avons pas de carte vraiment très précise, mais trouvons notre chemin sans difficulté, sauf lorsque deux panneaux opposés indiquent la même direction. Nous prenons l’une des deux routes et arrivons finalement à bon port!
Nous décidons de déjeuner dans la ville avant de la visiter. Lectrice assidue du Routard, je nous dégote une adresse très réputée de la ville, avec un excellent rapport qualité-prix.
Nous nous garons dans une petite rue, et optons pour faire le reste du chemin à pieds. Un moment d’absence et nous nous retrouvons à longer la voie de chemin de fer pendant un certain temps, sans croiser l’ombre d’un restaurant, ni même d’une âme qui vive d’ailleurs.
Matt commence à s’impatienter (il a faim !) et moi, hésitante, je commence à comprendre qu’il faudrait faire demi-tour. Nous nous exécutons et 20 bonnes minutes plus tard, nous arrivons quasiment exsangues au restaurant.
Au moment de la commande, le chef qui vient lui-même nous présenter sa carte à bien du mal à comprendre la fraîcheur de l’atmosphère. Un bon verre de vin plus tard et une excellente pasta avalée, nous reprenons des couleurs et de la chaleur.
La ville de Mazara del Vallo se révèle être un dédale de rue, témoin de l’influence des nombreuses cultures qui ont marqué l’histoire de la ville. Nous croisons de très belles et très nombreuses églises et lorsque nous nous engageons dans les ruelles, on se croirait dans la médina. C’est très bien fleuri et le soleil éclatant révèle la blancheur des murs.
Notre programme de la journée est chargé et nous reprenons ensuite la route pour nous rendre sur le site antique de Sélinonte.
Le site antique de Sélinonte
Il est difficile de décrire ce que je ressens à ce moment précis. Sélinonte évoque en moi les cours suivis à l’Université de Lettres Classiques de Nantes et autant dire que j’attendais cette visite avec beaucoup d’excitation et d’impatience.
La visite se révèle bien au-delà de ce que j’avais imaginé.