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Les politiques sociales

I – Définitions

L’Etat Providence (Welfare State) désigne les différentes fonctions de l’Etat liées à la protection sociale (chômeurs, vieillesse…) et l’action de l’Etat en faveur de la justice sociale et de l’obtention du plein emploi (intervention sociale de l’Etat).

La protection sociale consiste à protéger les individus contre certains risques (chômage, maladie, vieillesse, pauvreté).

Les prestations sociales sont les différents versements effectués par les organismes de la Sécurité Sociale (assurance maladie, retraites, allocations familiales, indemnités chômage, assurance invalidité, accidents du travail, maternité…).

La Sécurité Sociale fut créée par la loi de mai 1946, c’est une institution indépendante de l’Etat. Elle a un budget spécifique avec des recettes propres (cotisations sociales) et des dépenses spécifiques.

Le système de sécurité sociale est inspiré du rapport Beveridge. Le fondateur de la sécurité sociale en France est Pierre Laroque.

Les cotisations sociales sont les prélèvements obligatoires effectués sur les salaires. Elles proviennent de 2 sources :

  • du salarié lui-même
  • de son employeur

La C. S. G. est la Contribution Sociale Généralisée introduite en 1990 par Michel Rocart afin de mieux équilibrer le financement de la protection sociale.

Les revenus de transfert sont les revenus alloués par les pouvoirs publics au titre de la solidarité nationale. Ce sont les prestations familiales, les allocation chômage, les pensions retraite, le RSA (Revenu de Solidarité Active).

La redistribution est le mécanisme qui consiste à prélever des impôts et des cotisations sociales sur les revenus primaires et d’en redistribuer une partie sous forme de revenus de transfert. C’est prendre d’une poche pour mettre dans une autre.

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Les politiques économiques

I – Evolution de l’intervention de l’Etat

Le XIXéme siècle est dominé par l’idéologie libérale avec l’influence d’Adam Smith (1723-1790) et de David Ricardo (1772-1823) qui prêchent l’individualisme, la concurrence et la non-intervention de l’Etat.

Ils sont partisans de l’Etat minimal : les fonctions régaliennes (Police, Armée, Justice), la construction d’édifices publics, le respect des règles de la concurrence.

La réalité historique est cependant différente : au cours de la Révolution Industrielle, l’Etat va intervenir pour assurer le “décollage” (take-off) des économies.

En France, l’Etat est intervenu pour le développement des chemins de fer et dans l’agriculture (tarifs Méline vers 1896).

L’Angleterre adopta les Enclosures Act pour les terrains agricoles. Les USA intervinrent dans le développement du chemin de fer.

L’Allemagne mit en place des mesures protectionnistes avec Frederic List (1789-1846).

Au Japon, avec l’ère Meiji (vers 1868), l’Etat créa les premières entreprises pour les revendre ensuite aux familles (les zaïbatsus).

La crise de 1929 : le New Deal eut un impact idéologique important aux Etats-Unis avec un changement considérable dans la conception du rôle de l’Etat : l’Etat devient interventionniste.

Après 1945, l’Etat intervient de plus en plus dans la vie économique et sociale. Selon Keynes (1883-1946), l’Etat doit intervenir lorsque l’économie est défaillante et les moyens d’actions se perfectionnent :

  • politique monétaire
  • politique fiscale
  • politique de planification
  • politique de nationalisation…

La politique d’intervention économique est liée à une politique sociale de réduction des inégalités. On passe d’un Etat-gendarme à un Etat-providence.

Depuis le début des années 1980, on assiste à l’avènement des politiques libérales car les politiques keynésiennes n’ont pas réussi à résoudre le problème de la crise :

  • GB – 1979 : Thatchérisme.
  • USA – 1980 : Reaganomics.
  • France – 1986 : privatisations, liberté des prix, flexibilité du marche du travail (emplois précaires).

Durant les années 1990, les pays n’adoptent pas purement une politique libérale ou une politique keynésienne. Ils cherchent un compromis entre les deux et les débats portent plus sur la nature de l’intervention publique.

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Le circuit économique

I – Le circuit économique

A – Circuit économique ?

La vision du circuit montre les interdépendances entre les agents, étudie les liaisons et les fonctions économiques. Le circuit propose une vision d’ensemble (macro-économie).

La macro-économie est la partie de la science économique qui analyse l’ensemble des phénomènes économiques au niveau d’un pays. On s’intéresse aux quantités globales et on se situe au niveau de la nation.

La micro-économie est la partie de la science économique qui analyse le comportement des unités économiques individuelles. On se situe au niveau de la plus petite unité possible.

B – Les opérations économiques

Se traduisent par des flux : mouvements de biens, de services ou de monnaie échangés entre des agents à l’occasion d’une opération et pendant une période donnée. Il existe deux types de flux :

  • le flux réel ou physique : biens et services échangés.
  • le flux monétaire : monnaie échangée.

Les opérations économiques se déroulent sur des marchés : par exemple, le marché des biens de consommation, le marché des biens de production, le marché du travail, le marché des capitaux…

L’activité économique consiste à produire des biens et des services pour satisfaire des besoins.

La participation à l’activité économique donne lieu à la distribution de revenus et ces revenus sont destinés à être dépensés afin d’acheter des biens et services.

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I – Les besoins

Un besoin est un manque, un sentiment de privation accompagné d’un désir de le faire disparaître.

Les besoins sont illimités à cause du progrès technique, de la publicité et de la mode.

Ils peuvent être individuels (besoin d’un vêtement) ou collectifs (besoin d’une troisième ligne de tramway), primaires (se nourrir, se loger, se vêtir : besoins vitaux) ou secondaires (maison à soi, voiture, téléphone). Notez bien que cette classification est relative.

Les besoins sont satisfaits par :

  • des biens : produits matériels de l’activité économique (ex : voiture).
  • des services : produits immatériels de l’activité économique (ex : coiffeur).

Un bien économique est relativement rare : son obtention mérite un effort (ex : voiture).

Un bien non-économique, ou bien libre, est disponible en abondance (l’air). Aucun travail n’est nécessaire pour en bénéficier. Les biens sont de plus en plus des biens économiques.

Un bien durable s’utilise plusieurs fois. Un bien non-durable ne s’utilise qu’une seule fois.

Les biens de consommation s’adressent aux ménages (ex : nourriture), c’est un bien utilisé directement par le consommateur.

Les biens de production concernent les entreprises (ex : matières premières) car ils sont utilisés dans le processus de production.

Les besoins sont à l’origine de l’activité économique.

II – Les entreprises

L’entreprise est un agent économique et une unité de production. Elle produit des biens et services pour satisfaire les besoins.

Biens et services sont vendus sur un marché.

Le but de l’entreprise est de faire des profits en créant de la valeur et en contribuant au processus de transformation par des investissements continuels, ce qui permet d’assurer un “roulement” des fonds. La bonne santé d’une entreprise peut être évaluée avec son taux d’endettement (qui doit être ni trop haut, ni trop bas).

Il existe différents critères de classification des entreprises :

  • la taille : micro-entreprises, PME, grandes entreprises.
  • le statut juridique : entreprises individuelles, sociétés, SARL (Société A Responsabilité Limitée), SA (Société Anonyme), EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), SNC (Société en Nom Collectif).
  • le secteur économique : primaire, secondaire, tertiaire.

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