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L’organisation du travail

Avec la révolution industrielle, la division du travail s’est développée (cf. Adam Smith).

La notion d’appareil productif ne se limite pas à sa dimension économique et technique (progrès technique, innovations, investissements, profits…), il faut aussi tenir compte de la dimension sociale de l’entreprise.

Toute forme d’organisation du travail présente aujourd’hui 4 objectifs :

  • produire le plus possible
  • dans les délais les plus courts
  • avec le moins d’efforts
  • en tenant compte de la qualité

Le sociologue Alain Touraine distingue 3 phases dans l’évolution de l’organisation du travail :

  • l’ancienne organisation du travail
  • le taylorisme – fordisme
  • le post-taylorisme

I – Phase A : l’ancienne organisation du travail

Composée de l’artisanat et des petites entreprises. L’ouvrier était qualifié et était capable de transmettre son savoir-faire aux plus jeunes.

Il avait une certaine liberté et les rapports humains étaient plus importants (confiance).

II – Phase B : le taylorisme – fordisme

A – Le taylorisme

Le taylorisme est dû à un ingénieur américain, Taylor (1856-1915), qui a poursuivi la pensée d’Adam Smith : il crée l’Organisation Scientifique du Travail (OST), i. e. une organisation rationnelle reposant sur 3 principes :

1 – Séparation radicale entre la conception et l’exécution

C’est la division verticale du travail. La conception concerne les bureaux des méthodes dont le rôle est de penser (cols blanc).

L’exécution concerne les ateliers dont le rôle est de fabriquer (cols bleus). L’objectif est de mettre en valeur le savoir de l’ouvrier.

2 – Découpage des activités en tâches élémentaires et non qualifiées

C’est la division horizontale du travail : la parcellisation des tâches :

  • une tâche simple
  • une tâche répétitive
  • en peu de temps
  • la méthode la plus efficace : “the one best way”

3 – Le salaire au rendement

L’appât du gain permet de stimuler l’activité et la productivité et d’obliger l’ouvrier spécialisé (OS) à suivre la cadence.

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La révolution industrielle

I – Qu’est ce que la révolution industrielle ?

La révolution industrielle est l’essor général des méthodes industrielles de production. Elle caractérise le passage plus ou moins rapide de la société traditionnelle pré-capitaliste à la société industrielle capitaliste avec la création de classes sociales.

Transformations caractéristiques :

Technique :

transformations agricoles

innovations techniques fondamentales

machinisme, taylorisme, multiplication des usines

progrès technique continu

Economie

capitaux mobilisés en vue du profit

forme capitaliste de production et d’échanges

urbanisation

Finance

montée en puissance de la bourgeoisie

création de sociétés de capitaux (Sociétés Anonymes – S. A.)

Social

formation de la classe ouvrière

séparation propriétaire – salariés

Les caractéristiques du mode de production capitaliste sont le progrès technique continu, la mobilisation des capitaux en vue du profit et la séparation entre les propriétaires des moyens de production et les salariés.

La révolution industrielle est une évolution intellectuelle, économique et sociale à long terme. Il y a eu plusieurs r évolutions industrielles mais c’est surtout la première qui a connu des transformations économiques et sociales importantes.

II – La naissance du système capitaliste

La révolution industrielle est l’évènement fondamental pour l’avènement du capitalisme. On passe d’une société traditionnelle pré-capitaliste à une société industrielle capitaliste.

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La socialisation : l’homme en tant qu’être social

La quasi-totalité des comportements humains sont déterminés par l’environnement social, même ceux qui satisfont un besoin physiologique comme manger. La façon d’être des individus est déterminée par ses relations avec les autres.

L’homme se révèle comme le résultat d’une nature biologique (l’inné) et d’un contexte social (l’acquis).

L’inné est l’ensemble des dispositions que l’homme possède à la naissance et qu’il n’a pas appris par la culture. Influence des facteurs biologiques ou génétiques.

L’acquis est tout ce que la société transmet à l’individu au cours de son existence. Influence des facteurs culturels et environnementaux.

I – Qu’est-ce que la socialisation ?

A – L’homme ne naît pas social, il le devient

La société impose des règles aux individus : dire bonjour, se conformer à un emploi du temps… L’homme ne naît pas social, il le devient.

B – La socialisation

La socialisation est l’apprentissage de la vie en société. Elle consiste en l’apprentissage des comportements, des valeurs et des normes sociales.

C’est le processus d’intériorisation par chacun des valeurs et des normes du groupe et de la société dont il est membre.

C’est le processus d’acquisition des connaissances, des modèles, des valeurs, des symboles, bref les “manières de faire, de penser et de sentir” propres aux groupes et à la société où l’individu est appelé à vivre.

C – Quand se fait la socialisation ?

La socialisation débute dès la naissance, se poursuit toute la vie et ne connaît son terme qu’avec la mort. Sans aucun doute, la petite enfance est-elle la période la plus intense de socialisation qui se prolonge jusqu’à l’adolescence.

Une fois passée cette période intense de socialisation, l’adulte poursuit encore sa socialisation tout le reste de sa vie : premier emploi, mariage, naissance du premier enfant, changement d’emploi, promotion, déménagement…

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Les agents économiques

I – Les besoins

Un besoin est un manque, un sentiment de privation accompagné d’un désir de le faire disparaître.

Les besoins sont illimités à cause du progrès technique, de la publicité et de la mode.

Ils peuvent être individuels (besoin d’un vêtement) ou collectifs (besoin d’une troisième ligne de tramway), primaires (se nourrir, se loger, se vêtir : besoins vitaux) ou secondaires (maison à soi, voiture, téléphone). Notez bien que cette classification est relative.

Les besoins sont satisfaits par :

  • des biens : produits matériels de l’activité économique (ex : voiture).
  • des services : produits immatériels de l’activité économique (ex : coiffeur).

Un bien économique est relativement rare : son obtention mérite un effort (ex : voiture).

Un bien non-économique, ou bien libre, est disponible en abondance (l’air). Aucun travail n’est nécessaire pour en bénéficier. Les biens sont de plus en plus des biens économiques.

Un bien durable s’utilise plusieurs fois. Un bien non-durable ne s’utilise qu’une seule fois.

Les biens de consommation s’adressent aux ménages (ex : nourriture), c’est un bien utilisé directement par le consommateur.

Les biens de production concernent les entreprises (ex : matières premières) car ils sont utilisés dans le processus de production.

Les besoins sont à l’origine de l’activité économique.

II – Les entreprises

L’entreprise est un agent économique et une unité de production. Elle produit des biens et services pour satisfaire les besoins.

Biens et services sont vendus sur un marché.

Le but de l’entreprise est de faire des profits en créant de la valeur et en contribuant au processus de transformation par des investissements continuels, ce qui permet d’assurer un “roulement” des fonds. La bonne santé d’une entreprise peut être évaluée avec son taux d’endettement (qui doit être ni trop haut, ni trop bas).

Il existe différents critères de classification des entreprises :

  • la taille : micro-entreprises, PME, grandes entreprises.
  • le statut juridique : entreprises individuelles, sociétés, SARL (Société A Responsabilité Limitée), SA (Société Anonyme), EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), SNC (Société en Nom Collectif).
  • le secteur économique : primaire, secondaire, tertiaire.

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