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Bac : le dossier en spécialité LLCER Anglais

  1. Réussir la traduction de la spécialité Anglais LLCE
  2. Réussir la transposition en spécialité anglais LLCER du bac
  3. 10 conseils pour bien réussir l’épreuve de Compréhension Orale du bac
  4. La compréhension écrite au bac : la méthode pour réussir
  5. Conseils pour bien réussir l’épreuve d’Expression Orale du bac
  6. Bac : le dossier en spécialité LLCER Anglais
  7. Bac : épreuve orale de spécialité LLCER Anglais
  8. Conseils pour bien réussir le Grand Oral du Bac
  9. La synthèse de documents en LLCER : méthode pour réussir

Lors des deux années de cycle terminal, les élèves suivant l’enseignement de spécialité LLCER sont amenés à constituer un dossier personnel, dans lequel ils présentent « des documents vus en classe et choisis par eux-mêmes en lien avec les thématiques du programme » (Bulletin officiel du 22 janvier 2019, annexes 1 et 2).

Le dossier personnel de l’élève

Ce dossier personnel est enrichi par l’élève lui-même, de manière autonome, en langue cible. Il s’inspire de ses cours, de ses sorties, de ses voyages, de ses lectures ou de tout autre élément qu’il choisit et juge pertinent dans la construction de son dossier.

Le but du dossier personnel est que l’élève puisse construire par lui-même son propre patrimoine personnel, littéraire et culturel ; qu’il puisse développer son esprit critique et ses goûts esthétiques, tout en créant un lien avec les thèmes abordés en cours et les activités langagières auxquelles il aura été entraîné.

Cette collecte active de souvenirs permet à l’élève d’opérer des choix pour s’approprier les enseignements et documents vus en cours et leur conférer un sens nouveau, plus personnel.

La démarche du dossier

l s’agit de faire en sorte que les élèves s’ouvrent à l’autre et au nouveau, qu’ils lisent en dehors de la classe, qu’ils aillent chercher par eux-mêmes le sens qu’ils souhaitent donner aux cours.

Il est évident que cette démarche est fondamentalement non-prescriptive : on accepte tous les documents pertinents et les choix argumentés, que les sources proviennent d’une culture classique ou populaire.

Il est néanmoins nécessaire d’accompagner et de guider les élèves dans leurs choix de lecture, de visionnage de films, ou d’écoute de chansons, de les inciter à se rendre à une exposition ou de suggérer des sites Internet pertinents.

L’apprentissage de l’autonomie suppose un accompagnement réfléchi et personnalisé de l’enseignant. La démarche n’est également pas solitaire. C’est dans le partage et la collaboration entre pairs que la réflexion personnelle s’affine.

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Word Motivation Of Cut Letters

Créer et soutenir la motivation des élèves du cycle central en classe d’Anglais

Voici mon mémoire professionnel accompli à l’IUFM des Pays de la Loire.

La problématique soulevée – comment créer et soutenir la motivation des élèves du cycle central en classe d’Anglais – découle d’une situation de classe que j’ai connue dès mes débuts en PLC2.

There are three things to remember about education.
The first one is motivation. The second one is motivation. The third one is motivation.

Terrell H. Bell

Il n’existe pas de langue où rien ne soit motivé.

Ferdinand de Saussure

Introduction

Une classe est une entité. Chaque fois que l’enseignant se trouve face à elle, il sait que le défi sera de susciter chez ses élèves le désir d’acquérir des savoirs et des savoir-faire et, surtout en classe de langues, d’avoir envie de comprendre, de s’exprimer, de réussir et d’être libre d’agir par eux-mêmes.

Or toute “aide technique serait inopérante si le professeur n’avait constamment le souci de susciter chez les élèves l’envie, le désir de parler” [Instruction Officielles de 2001, p.57]. Donc, sous-jacents à ces paramètres, entre en jeu l’autonomie de l’élève car celui-ci a un rôle déterminant à jouer dans son apprentissage.

Quelque soit le contexte, citadin ou rural, l’enseignant des classes du cycle central se trouve de plus en plus confronté à un public multiculturel riche dans sa diversité, certes, mais qui, en tant que génération ‘zapping’, pose des problèmes d’assiduité, de concentration, de désintérêt, d’instabilité. Nous interpellant à plus d’un titre, ce phénomène nous amène à nous pencher sur le concept de la motivation et de son soutien en classe.

A cet effet, la classe de quatrième angliciste qui m’a été confiée au collège répond à cette problématique à divers niveaux : psychologique, sociologique et pédagogique.

En effet, quel constat pouvons-nous dresser pendant les cours d’anglais ? Qui se cache donc derrière les élèves que nous accueillons ? Quels leviers suffisamment puissants pourraient agir sur la volonté, l’intérêt et l’enthousiasme des élèves, en d’autres termes comment susciter et maintenir la leur motivation ? Comment les étonner pour faire naître une curiosité, moteur indispensable à l’autonomie et les mener sur les chemins de la réussite dans le respect d’eux-mêmes et d’autrui ? La motivation ne consiste-t-elle pas à inscrire l’élève dans une dynamique de projet utile et de résolution de défis ?

C’est au fil de nos réflexions et de nos lectures sur le sujet que nous essaierons de tracer un bilan des mises en œuvre qui confirmeront ou non nos hypothèses de départ et d’envisager d’autres pistes à explorer peut-être mieux adaptées au monde dans lequel ces jeunes vivent, plus ajustées à leur vécu quotidien et qui favoriseraient une appétence, une appropriation active des apprentissages, un plaisir à participer et à s’exprimer, en un mot un mieux-être au sein de la microsociété qu’est une classe.

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La naissance d'un projet encyclopédique à Rome !

La naissance d’un projet encyclopédique à Rome !

A l’évocation de la notion d’« Encyclopédie », c’est vers Diderot et son œuvre magistrale que se dirige d’emblée notre pensée. Seulement, cet encyclopédisme que l’on attribue à Diderot n’est pas né au XVIII è siècle.

Ce concept est le fruit d’un très ancien héritage : l’« εγκυκλιος παιδεια » qui définit un système d’éducation grec embrassant toutes formes de savoir.

Ce concept encyclopédique, associé au IVe siècle à l’éducation du jeune grec, est ainsi véritablement ancré dans la pensée antique. Il évolue cependant sous l’influence des écoles philosophiques, notamment de celle d’Aristote dont la tradition d’enseignement marque la naissance d’une forme de courant encyclopédique.

En effet, la philosophie péripatéticienne comprend trois grands domaines d’investigation qui comprennent l’éthique, la logique et la physique. D’emblée, l’association de ces différents domaines de recherche dénote d’un appétit de savoir grandissant, d’un véritable mouvement d’intellectualisation dans le domaine de la connaissance.

Dans la continuité de ce cheminement engendré par la philosophie, la période hellénistique témoigne d’un intense bouillonnement intellectuel et culturel. C’est ainsi que dans les villes de Pergame, de Rhodes ou encore d’Alexandrie dont l’immense bibliothèque illustre cet intérêt pour la connaissance, le foisonnement scientifique est remarquable.

Les travaux des érudits venus de tout le monde hellénistique se multiplient et donnent ainsi lieu à des publications de grands textes de savoir qui marquent une étape dans l’évolution de ce courant encyclopédiste.

Quant à Rome, c’est à partir du premier siècle de notre ère que la littérature scientifique se développe, fruit de l’héritage de Caton l’Ancien ou de Varron, célèbres pour leurs compilations de faits pratiques : le De Agricultura de Caton constitue une encyclopédie pratique destinée à son fils qui recense tous les éléments importants concernant l’agriculture tandis que le De Lingua Latina constitue la première grammaire latine connue. La publication de ces ouvrages représente les fondements de cette tradition encyclopédique à Rome.

Elle évolue une nouvelle fois avec Lucrèce qui au premier siècle avant notre ère est le premier à écrire un traité scientifique sous forme poétique en latin : De Natura Rerum.

A partir du premier siècle, l’écriture de textes scientifiques en prose se fait beaucoup plus importante et jouit d’une plus large diffusion. Dans de nombreux domaines, ces écrits scientifiques apparaissent : Vitruve écrit son De Architectura, traité d’architecture, Celse publie le De Medicina et Sénèque compose les Naturales Quaestiones.

Aussi, l’ouvrage de Pline l’Ancien intitulé Naturalis Historiae reste le plus représentatif de cette tradition encyclopédiste. Au regard de tous ces textes qui présentent, malgré leur caractère scientifique commun, de grandes différences, on pourrait s’interroger sur les caractéristiques qui définissent l’encyclopédisme à Rome.

Pour envisager cette question, nous déclinerons cette étude en trois mouvements : le premier sera consacré à la méthode de composition utilisée par les encyclopédistes. Puis, nous considèrerons l’écriture à deux niveaux de ces traités scientifiques : érudition et accessibilité. Enfin, nous nous interrogerons sur la valeur scientifique de ces écrits.

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Organisation d'une séance d'Anglais dans une classe polyhandicapée photo, Union Jack

Organisation d’une séance d’Anglais dans une classe polyhandicapée

Introduction

Me destinant au métier d’enseignant, c’est en toute confiance que j’ai choisi ce module de préprofessionnalisation.

Le Collège de la Durantière, pour son unicité dans le système éducatif français m’a attiré et c’est ainsi que j’ai pu découvrir en cette quinzaine d’heures de cours sa spécificité et que j’ai pu vivre le quotidien pédagogique des professeurs enseignant l’Anglais à des élèves polyhandicapés.

En pédagogie comme ailleurs, toute spécificité requiert des moyens spécifiques, même si en apparence les moyens et les techniques divergent, un cours d’Anglais dans ces classes spécialisées reste dans ses fondements quasiment le même que dans une classe ordinaire : seules les aides techniques varient.

C’est pourquoi le déroulement d’une leçon, si on le compare à celui d’une classe dite “ordinaire”, reste peu ou prou le même. C’est ce que je vais tâcher d’exprimer dans les lignes qui suivent.

I. Présentation générale : La Durantière, un collège atypique

A. L’établissement

Le Collège de la Durantière accueille 400 élèves dont 100 handicapés qui peuvent mener une vie de collégiens tout en recevant des soins et une éducation adaptée.

Ces élèves handicapés moteurs, déficients visuels, sourds, avec ou sans troubles associés ont entre 11 et 20 ans et sont répartis dans des 6èmes, 5èmes, 4èmes d’Aide et de Soutien, des 3èmes ainsi que des 3èmes d’insertion.

Les élèves qui habitent dans l’agglomération nantaise sont transportés du Collège à leur domicile et vice versa dans un rayon de 30 km.

Appartenant à l’A.P.A.J.H. (l’Association Pour Adultes Jeunes Handicapés), plusieurs estafettes aménagées avec rampes d’accès et intérieur modulable sont prévues pour les sorties éducatives des élèves en fauteuil.

Les élèves qui habitent dans les départements limitrophes sont hébergés en semaine, soit en familles d’accueil spécialisées, soit en foyer d’hébergement, soit en internat scolaire accessible.

Gérés par l’A.P.A.J.H., tout un panel de thérapeutes entourent les élèves et assurent le suivi médical, les soins et les rééducations : orthophonie (en français et en anglais), orthoptie, enseignement du braille et de la langue des signes, kinésithérapie, balnéothérapie, suivi psychologique, ergothérapie, psychomotricité.

Des classes spécialisées mettent en oeuvre une pédagogie adaptée :

12 classes à petit effectif, de la 6ème à la 3ème, implantés au rez-de-chaussée de l’établissement avec des effectifs inférieurs à 12.

Rythmes scolaires adaptés (renforcement des horaires en Mathématiques, Anglais, Français, et possibilité de faire en 3 ans un cycle de 6ème-5ème ou de 4ème-3ème).

Aides spécifiques (agent de service pour les toilettes, les repas, les déplacements, aides techniques pour les élèves atteints dans leur autonomie, appareillages individuels, ordinateurs pour chaque élève ayant des difficultés graphiques.

Activités sportives adaptées (cheval, piscine, tennis de table, tir à l’arc…)

La coordination entre toutes les actions est assurée par le directeur de l’A.P.A.J.H., également principal adjoint du collège : M. Gillot.

Les actions thérapeutiques sont organisées par quatre médecins (rééducation fonctionnelle, pédiatre, ORL, ophtalmologiste) en liaison avec les familles et les intervenants extérieurs (généralistes, spécialistes, orthopédistes, prothésistes, chirurgiens…)

Le projet scolaire, étroitement associé au projet rééducatif, est coordonné par les professeurs principaux et l’ensemble de l’équipe éducative, c’est à dire l’administration, les professeurs et les thérapeutes.

Les rééducations individuelles ont lieu en dehors des heures de cours, tout au long de la journée.

B. L’intégration Au Collège

Etre intégré dans un groupe, c’est vivre dans ce groupe, adhérer à ses objectifs et en profiter, y être reconnu, participer à ses activités, à ses évolutions. C’est en être membre.

Selon le degré d’appartenance au groupe, l’intégration pourra être :

  • individuelle : le jeune handicapé est seul à être handicapé dans le groupe. C’est le cas des jeunes soutenus par un service : le Service de Soins et d’Education Spécialisée A Domicile (SESSAD), le Service De Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Scolaire (SSEFIS) ou le Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire (SAAAIS).
  • semi-collective : plusieurs handicapés vivent au rythme d’un groupe. (Lycée des Bourdonnières)
  • collective : les jeunes handicapés sont regroupés en groupe de besoins en CLIS (Classes d’Intégration Scolaire), UPI (Unités Pédagogiques d’Intégration) ou classes spécialisées.

Ces groupes pédagogiques sont installés dans des collectivités scolaires ordinaires. C’est le cas au Collège de la Durantière, au lycée Professionnel Leloup-Bouhier et dans plusieurs écoles primaires à Nantes (les Agenets – Carcouet – Emile Pehaut), Rezé (Y. et A. Plancher) et St Nazaire (Ernest Renan – Jean Jaurès).

C. Fonctionnement des classes

Les apprenants sont regroupés en classes d’un maximum de 12 élèves.Le Collège de La Durantière doit répondre aux besoins des pré-adolescents dans leur globalité, il est donc nécessaire de concilier les besoins éducatifs et rééducatifs de chacun.

Pour cela, les différents thérapeutes s’intègrent à l’équipe pluridisciplinaire enseignante qui gravite autour de l’apprenant et participent au projet individuel élaboré par l’équipe éducative.

Parfois même certains enseignants cèdent une heure de leur contingent heures-élèves par semaine pour que certains élèves en difficultés, que ce soit d’ordre logique ou praxique (le fait d’utiliser correctement la main ou le bras, dans le cas de la manipulation d’un clavier par exemple), puissent bénéficier ou d’un atelier de raisonnement logique (A.R.L.) ou d’une rééducation psychomotrice, ou de la technicité de l’ergothérapeute, etc.

Dans ce cas, l’enseignant doit s’adapter à ces paramètres en utilisant une pédagogie différenciée au sein de la classe pendant cette heure banalisée.

Ces décisions sont prises en réunions préparatoires au Conseil des Professeurs, en accord avec les parents, à qui le projet est soumis.

Par ailleurs, tout le panel de soins prescrits par les thérapeutes A.P.A.J.H. attachés à l’établissement se fait à raison de séances d’une demi-heure dans les heures d’étude inscrites à l’emploi du temps individuel de l’élève.

Les apprenants reçoivent les aides suivantes afin de faciliter leur apprentissage :

  • des ordinateurs, claviers et écrans adaptés, agendas électroniques, chaises rehaussées, matériels et logiciels de synthèse vocale, lutrins, etc.
  • des livres en gros caractères et des polycopiés agrandis,
  • un éclairage adapté selon le cas (direction de la source lumineuse réglable)…

D. Description de la classe

La classe de 3ème B, que j’ai choisi ici d’analyser, comporte 7 élèves. Elle compte un déficient auditif, une déficiente visuelle, et cinq apprenants polyhandicapés (hémiplégie, paraplégie pour la plupart).

Le livre utilisé dans cette classe est le manuel Grapevine 2 et la leçon que j’ai choisi de rendre compte est plutôt axée sur la production orale (cf. Annexe).

Il me semble donc intéressant d’étudier le déroulement d’une leçon d’Anglais avec ces élèves, en mettant un accent particulier sur l’autonomie.

II. Organisation d’une séance d’Anglais dans une classe de polyhandicapés

A. Préambule

Dans le cadre de mon étude, j’ai été amené à utiliser et à moduler mes grilles d’observation afin de coller le plus près possible aux situations observées (Cf. Annexe 1, 2, 3, 4).

B. Observations

Voir grilles en Annexe.

C. Analyse de l’observation :

La séance commence par une phase de socialisation active entre les élèves et le professeur puis entre les élèves entre eux :

“Good morning everybody ! How are you today ?”

Les élèves commencent alors un tour de classe : chacun pose la question “How are you today ?” à son voisin et y répond lui-même. Celui qui ferme la ronde pose la question au professeur : “And how are you today Mrs B. ?”.

Ce dialogue aux règles préétablies est basé sur une création d’habitudes, rappelant les théories behavioristes et le schéma stimulus-réponse de l’apprentissage par conditionnement pavlovien.

Le pair-work étendu au tour de classe permet la participation de tous les apprenants. Ce qui ressemble à un enseignement de type mécanique n’en est pas moins cognitiviste.

En effet, une étude approfondie des réponses des élèves (grâce notamment aux grilles d’observation, cf. Annexe) révèle que cette entrée en matière se rapproche de la vision communicative et constructiviste : l’amorce de l’enseignant permet aux élèves de communiquer un message avec l’interlangue qu’ils se sont construit au cours de leur apprentissage.

Ces rituels donnent des repères et servent à fixer les connaissances de ces élèves qui souffrent de difficultés de mémorisation pour la majorité, en faisant appel à la connaissance procédurale. Il est important de noter que la quasi-totalité des échanges se fait en Anglais, immergeant ainsi les élèves dans la langue et la culture étrangère.

Puis, l’enseignant écrit au tableau les objectifs de la leçon : c’est le “Today’s Special”. La présentation est ludique et donne l’impression d’apprendre en jouant. A mon sens, le fait de marquer au tableau ce que l’on va apprendre aux élèves les responsabilise et les amène à réfléchir sur leur apprentissage : ils accèdent ainsi aux concepts abstraits des faits de langue.

Vient ensuite une phase de réappropriation, où le professeur fait un rappel du cours précédent. Ces “drills” font partie intégrante de l’approche constructiviste : le savoir est ici construit et non transmis. C’est au moyen de la communication, et après plusieurs essais, que les élèves arrivent à retrouver la structure.

L’enseignant guide les élèves, tout en les impliquant dans l’histoire du “Hot air balloon”. Chaque élève participe et contribue à trouver le vocabulaire inconnu. Une répétition collective puis individuelle avec un tour de classe permet aux élèves de construire leur interlangue progressivement, en apprenant du vocabulaire à chaque séance.

L’enseignant utilise des “flashcards” et la gestuelle afin de faciliter la compréhension. L’enseignant part de ce que les élèves savent déjà grâce à un jeu de questions-réponses, à l’approche contrastive avec le “present continuous” ainsi qu’à la consigne “analyse, observe, deduce”, les élèves sont capables par eux-mêmes de trouver la structure du “past continuous”.

Cette consigne donne la liberté aux élèves de s’exprimer, de tâtonner, de chercher des explications et de trouver la structure grammaticale.

Nous ne sommes donc pas dans une vision transmissive du savoir mais bien dans l’approche cognitive : les élèves bénéficient d’une autonomie suffisante pour acquérir de nouveaux savoirs, tout en faisant appel aux processus de conceptualisation propres à la perspective constructiviste de l’apprentissage.

Ils réutilisent ce qu’ils ont appris les semaines précédentes en situation de communication : le vocabulaire utilisé est concret, directement réutilisable dans un pays anglophone. Nous pouvons donc le différencier d’un lexique acquis par conditionnement opérant.

Cela est primordial pour éviter les risque de nativisation ou de fossilisation de l’interlangue. Tout est prétexte à la communication.

L’Output, c’est à dire la production de l’apprenant, est ensuite vérifiée par le professeur au moyen de répétitions collectives et individuelles ainsi que par un travail de production écrite : le complètement d’un texte à trous.

Cela permet à l’enseignant de mesurer à quel point l’Intake (perception, compréhension, traitement et mémorisation des données de la part de l’apprenant) a été efficace.

A la fin du cours, les élèves sont invités à noter leurs devoirs, dont la correction servira de base pour l’enseignant comme pour les apprenants pour le prochain cours.

L’enseignant répond donc aux exigences des Instructions Officielles qui, depuis 1987, cherchent à développer la compétence communicative en partant des besoins de élèves et en créant des situations d’échanges motivantes, ainsi qu’à développer l’autonomie des élèves dans la gestion des échanges communicatifs et de leur propre apprentissage.

La Pratique Raisonnée de la Langue (PRL) ainsi que la dynamique de conceptualisation sont à la base de la construction du savoir de l’apprenant, qui sera mieux à même de prédire l’organisation d’une structure semblable et donc d’accéder à l’autonomie.

III. Réflexion sur l’importance de l’autonomie

D’après ce que j’ai pu observer, il est fondamental pour l’enseignant d’inscrire l’enfant polyhandicapé dans le registre de la communication : il faut lui construire le chemin qui va lui permettre de mettre en place la communication non verbale.

Un des moyens utilisés ici par l’enseignant est l’approche cognitive, qui considère la personne handicapée comme “modifiable”, éducable.

Les objectifs de cette prise en charge sont :

  • diminuer des retards structuraux en développant des capacité cognitives de base sur lesquelles vont pouvoir se construire des stratégies.
  • améliorer le fonctionnement, c’est-à-dire la façon de mobiliser ses capacités et de traiter les problèmes cognitifs.

Les situations de communications ainsi mises en place varient à l’infini. Avec l’évolution de l’élève et de ses capacités, le regard peut être privilégié comme moyen de désignation, des objets ou des images peuvent constituer un intermédiaire de choix, et des écrans d’ordinateurs équipés de contacteurs avec le défilement d’images constituent un outil privilégié dans la communication.

L’exigence de mutualisation des savoirs, des compétences, des interrogations, des recherches et des expérimentations apparaît ici évidente : les apports du neuropsychologue, du pédagogue, du spécialiste de l’informatique pédagogique, de l’éducateur, du rééducateur sont effectivement indissociables.

La collaboration entre les pédagogues et les personnels médicaux et paramédicaux, dans une perspective véritablement interactive, illustre cette exigence.

L’approche communicative a pour objectif d’amener la personne polyhandicapée dans une situation véritablement relationnelle. Elle va tendre à être actrice et à développer de la curiosité vis à vis du monde extérieur.

C’est grâce à la mise en place d’un système de communication que l’on peut constater que la personne polyhandicapée est capable de motivation et de volonté d’être reconnue en tant que personne.

Conclusion

Ce stage m’a beaucoup apporté, tant sur le plan didactique et pédagogique que sur le plan humain.

Passer de l’autre côté du miroir, étudier la manière dont un cours est enseigné, prendre la mesure de la souffrance et du courage de ces enfants qui en plus d’un cursus scolaire normal doit subir plusieurs heures de rééducation par semaine, constater la joie qu’ils ont à assister au cours d’Anglais et leur fierté à me montrer leurs productions via Internet me réjouissent et m’encouragent dans la voie professorale.

Bibliographie

  • BOUSCAREN, MOULIN, ODIN – Pratique Raisonnée de la Langue – Ophrys – 1996.
  • Le site Scolarité et Partenariat pour les informations relatives aux Instructions Officielles dans le cadre des classes spécialisées et notamment:
    • Circulaire n°89-17 du 30 Octobre 1989 – B.O. n°45 du 14 Décembre 1989.
    • Circulaire n°2001-035 du 21 Février 2001 – B.O. n°9 du 1er Mars 2001.
  • Le rapport trimestriel Le Courrier de Suresnes :
    • Numéro 64 – 1995/2.
    • Numéro 69 – 1997/1.
  • La revue spécialisée Réadaptation, Numéros 478 et 479 – Mars et Avril 2001.

Epreuve de didactique et adieux douloureux

Samedi 2 juillet – 7h. Douche rapide. Habits casual : je déjeûne avec Betty et Noémie à 8h30 à l’hôtel donc pas question de tâcher nos vêtements avant la dernière épreuve.

Cela me laisse un peu de temps pour relire les Instructions Officielles de 3ème, histoire de boucler la boucle. Petit déj’ décontracté : bonnes blaques, ambiance détendue, sourires complices :-)

9h45 : tous dans le hall. Caroline me demande si elle peut laisser ses valises dans ma chambre, vu qu’elle part vers 22h et qu’elle doit libérer sa chambre. Pas de problèmes tchote, je lui file même le digicode au cas où.

Betty et Noémie décident quant à elles de prendre leur (lourdes mais lourdes !) valises avec elle pour les déposer à la consigne SNCF. 5 paires de chaussures pour 3 jours dans le sac de Noémie, cela me fait sourire :-).

On saute dans le métro, quelque peu retardés par Caroline qui n’a pas acheté ses billets en avance. Pas bien ! Coup de bol, le bus 64 arrive au moment où l’on sort. Impeccable, nous sommes dans les temps.

11h15 – 14h45 : épreuve de didactique. Sujet épais 11 pages qui rappelle furieusement celui de l’année dernière (12 pages) qui était dix fois trop long à lire pour pouvoir en rendre compte. J’ai par contre amélioré ma performance – enfin je pense.

J’ai utilisé l’heure qui m’était allouée dans les deux épreuves donc cela reste positif. Pas eu de mal non plus à trouver mes mots, il y a des jours où cela coule de source, naturellement.

En sortant de l’épreuve je vois Clémence, de la fac de Nantes, qui se précipite vers moi en courant. Elle arrive juste et attend sa réunion d’information. Elle a l’air en pleine forme et elle fait partie des rares personnes – avec son copain Arnaud – que j’aurais plaisir à revoir une fois que tout cela sera terminé. Je lui souhaite bon courage et tente de rattraper Betty et Noémie, qui se sont dirigées vers l’arrêt de bus.

Arrivé là, coup d’oeil circulaire : elles ne sont pas là. Je commençais à désespérer de les avoir perdues lorsque j’entends un éclat de rire cristallin. Je me retourne alors : elles sont là, assises sur le trottoir opposé, dans le seul coin d’ombre aux alentours. C’est là que je me suis aperçu que mon coeur battait plus vite.

15h30 – Quick. On mange ensemble sur le pouce, on récupère les valises à la consignes et l’on se dirige vers le quai 4. Vu le poids de la valise de Noémie, je lui offre de la lui porter – ce qu’elle finit par accepter.

Moins de 10 minutes pour composter son billet et sauter dans le train, Betty commence à flipper. Nous voici devant le train et personne ne sait quoi dire. C’est encore Noémie qui brise la glace, s’approchant pour me faire la bise. Puis Betty.

Je les regarde monter dans leur voiture. Betty est déjà hors de vue mais Noémie reste quelques instants devant moi, me sourit et me lance un petit geste de la main dont elle seule a le secret. Je crois que je n’ai jamais eu autant envie de prendre ce train. Son regard en disait long – trop presque. J’ai senti mon cœur se serrer et me suis détourné, empruntant les escaliers menant vers la sortie. J’ai rarement eu aussi mal au cœur dans une gare.

Après-midi. Retour à l’hôtel, changements de vêtements. Descente en ville pour aller au cinéma histoire de tuer le temps.

Je voulais voir Star Wars mais me suis finalement rabattu sur le seul film disponible à cette heure-là : L’amour aux trousses, film qui ne vaut pas tripettes mais qui a eu le mérite de me faire rigoler à plusieurs reprises dans un moment où j’en avais besoin.

Fin de soirée. Morose. C’est comme si je venais d’être plongé dans l’obscurité. Je suis allé au resto et j’ai enchaîné sur la soirée boxe sur Canal+, à laquelle je n’ai pris qu’une part très passive, mon esprit vagabondant parmi les souvenirs épars de ces deux derniers jours.

O rage ! Ô désespoir ! ô distance ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?

Quand je pense que j’habitais à quelques dix kilomètres de chez elle et que 800 kilomètres nous séparent désormais… la vie est vraiment cruelle, isn’t it ? Je suis amoureux ^__^

Epreuve de synthèse et socialisation active

Vendredi 1er juillet – 4h 45.

Saleté de portable : l’heure n’étant pas à l’heure, il m’a réveillé 15 minutes trop tôt. J’en profite pour avaler mes deux chaussons aux pommes, sauter à pieds joints dans la douche, enfiler mon pantalon et ajuster ma jolie cravate bleue.

Un dernier coup d’oeil dans la glace avant de partir, un petit recoiffage de dernière minute et un regard complice dans le miroir. Je suis prêt. J’attrape mon sac et descends dans le hall de l’hôtel.

Apparemment je suis le premier. Les filles ne tardent pas à descendre et je fais alors la connaissance de Caroline, la parisienne. Echange courtois mais sans plus : c’est son premier Capes et elle est visiblement très tendue, contrairement à nous.

Dix minutes plus tard, le taxi arrive et me demande si nous sommes bien la chambre 710. Je réponds oui, interloqué que ce soit mon numéro de chambre qui ait été retenu. On s’entasse donc tous dans le taxi, discutant d’abord avec le chauffeur avant d’écouter Noémie pipeletter (dérivé du nom pipelette) durant tout le trajet.

Je crois que je n’ai jamais été aussi détendu avant un concours. Elle aura vraiment réussi à mettre tout le monde à l’aise, à l’exception peut-être de Caroline qui est restée silencieuse durant tout le trajet… J’ai eu l’impression de sourire intérieurement, quelque chose qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps.

6h15. Appel. Correction de mon nom qui n’a pas encore été prononcé correctement, ce qui fait rire tout le monde à chaque fois. Je crois que c’est pour cela que les gens se souviennent de moi ^_^.

On nous amène en loge (salle de préparation) : 3 heures pour préparer une dissertation de 20-25 minutes et 3 faits de langue (5-10 minutes). J’ai trouvé ces derniers très longs, rien à voir avec ceux que l’on a l’habitude de fréquenter.

9h45. Passage dans une des chambres de l’internat : faits de langue, synthèse, entretien, restitution orale.

10h46. Sortie. Retrouvailles avec Betty et Noémie. Echanges d’impressions. Caroline sort en dernier, vient vers nous puis nous abandonne. On rentre donc à trois, délirant sur des sujets aussi divers et variés que possible, poussant les trips à l’extrême : Noémie et moi nous lançant dans une sorte de jeu où chacun entraînait la blague de l’autre et la développait dans un effet boule de neige

Comme il n’y a que 3 bus par heure, nous avons eu le temps de nous amuser puis d’aller grignoter chez Quick à la gare Matabiau où j’en ai appris beaucoup sur mes deux nouvelles copines : où elles vivaient, ce qu’elles faisaient, leurs parcours scolaires… bref, enfin une véritable conversation partagée par des gens qui ont les mêmes valeurs de référence. Et cela fait du bien.

13h – 15h. Sieste. Se lever à 5h du matin laisse des séquelles.

15h – 19h. Révisions de didactique : relecture de tous les cours de l’année.

19h – 20h30. Resto avec Betty, Noémie et Caroline qui a finalement décidé de nous rejoindre. Cela a encore été animé grâce à la présence de Noémie et de Betty. Il n’y a pas à dire : on a vraiment formé une belle équipe.

Dommage que Caroline soit restée en retrait et n’ait pas plus participé aux échanges. On a appris d’elle qu’elle faisait un DEA, qu’elle partait comme assistante en Californie – rien que ça ! – et qu’elle avait 28 ans – quelques années de plus que nous donc. Je n’ai pas résisté à raconter ma fameuse aventure de cascadeur…

Lors de mon assistanat en Angleterre, le collège est resté ouvert une journée pendant les vacances de Pâques et comme je m’entraînais au tennis ce jour-là, j’en ai profité pour allez voir mes mails dans la bibliothèque. Un prof est passé et m’a dit que le collège fermait 20 minutes plus tard. Aucun problème, cela me laisse largement le temps.

15 minutes plus tard, j’empoigne mon sac, pousse la porte et… déclenche l’alarme. Cela me fait sourire jusqu’à ce que je découvre que toutes les portes du collège sont fermées et que je ne peux donc pas sortir. Enfer et damnation. J’étais en train d’évaluer mes chances de me sortir de ce pétrin lorsque l’alarme a progressivement augmenté en volume, interdisant toute réflexion.

Ce genre d’alarme a certainement été testée sur des rats : après 2 minutes, vous n’avez qu’une idée en tête – sortir et vite. Je remonte donc dans la bibliothèque et inspecte les fenêtres : d’un côté, 2 gros étages, de l’autre un étage à pic. Les fenêtres étaient des vasistas qui s’ouvraient de l’intérieur, impossible de voir où je m’apprêtais à sauter.

J’ai donc ouvert un vasistas, lancé mon sac en essayant d’évaluer le temps qu’il mettait à toucher le sol puis me suspendit à la fenêtre, les mains prenant appui sur la fine couche de métal séparant le verre de la vitre de mes mains. Une grande inspiration.

Boum. Réception sur les deux jambes fléchies, accompagnée d’une roulade arrière. Sac. Voiture. Honte. Silence. Autant dire que j’ai mis peu de monde au courant de cette mésaventure. L’alarme sonnait encore 45 minutes après mon saut…

J’ai eu du mal à finir mon histoire tellement Betty et Noémie étaient écroulées de rire : j’ai eu le droit à un fou rire non-stop pendant au moins 3 minutes avant d’être affublé de petits surnoms comme “le cascadeur”, “le roi de la roulade arrière” ou encore “l’agence tous risques” – ROFL. Quand je pense qu’on était là pour passer un concours national… ;o).

Vraiment une très bonne soirée. J’ai surpris quelques regards de Noémie qui m’ont agréablement plu.

21h – 23h : relecture des Instructions Officielles du collège. Couché 23h mais impossibilité de trouver le sommeil. Pourquoi ?

Réunion d’information Capes 2005

Jeudi 30 juin – 8h.

Je ne suis pas fan des téléphones portables mais j’avais décidé d’en prendre un pour aller à Toulouse. Et j’ai bien fait au vu de la journée précédente. Par contre, au niveau de la sonnerie du réveil, ce n’est pas encore au point… je me suis réveillé d’un bond tellement cela ressemble à une alarme d’incendie…

J’hésite une fraction de seconde et leur explique que mon digicode ne fonctionne pas. Et là, pas de problème, je suis immédiatement transféré dans la chambre 710 avec un digicode qui marche. Instant de bonheur, l’un des premiers depuis le début de l’épopée fantastique.

Je prends le chemin du Lycée d’Hôtellerie et de Tourisme : je prends le métro de Matabiau jusqu’à Arènes et j’enchaîne sur le bus 64 direction Colomiers Sud qui me dépose en face du lycée.

Moins de 40 minutes en comptant large. Je me pose donc à l’ombre et j’attends avec impatience la réunion. Vers 13h, j’aperçois deux filles de Nantes de mon cours de didactique. Pas de bol, elles ne sont pas très rock’n’roll. Dur de les faire dévier du Capes – des vrais gens des concours.

14h – réunion.

J’entre dans la salle de réunion et m’installe pas trop loin de la sortie, histoire d’avoir un peu d’air. Les ventilateurs ronronnent et j’ai déjà la tête dans la nuage lorsque quelqu’un me tape sur l’épaule.

Je me retourne et j’aperçois alors Betty, une jeune fille que j’avais rencontré à Poitiers la semaine précédente lors des épreuves orales du CAPLP. On discute quelques secondes avant que la réunion débute.

Et là, on a le droit au laïus désormais célèbre : définition des épreuves, supposée garantie de la bienveillance du jury, équivalence des sujets… enfin toutes ces choses que l’on boit la première fois mais que l’on dissèque avec un sourire narquois les fois suivantes.

Les dessins s’accumulent sur la feuille de brouillon sur laquelle j’écris les dernières recommendations. J’observe ensuite mes horaires de passage : 6h20 le lendemain, 11h20 le surlendemain.

L’avantage, c’est que ce sera le matin et qu’on évitera la chape de chaleur avant les épreuves. L’inconvénient, c’est qu’il va falloir se lever vers 5h…

Une fois la réunion terminée, je me dirige vers l’arrêt de bus lorsque j’aperçois une petite blondinette qui me sourit. J’embraye et j’engage la conversation, histoire de tuer le temps.

Il s’agit d’une ex-parisienne qui fait ses études à Lille et qui a passé un an comme assistante à Londres. Elle a l’innocence de ceux qui passent le concours pour la première fois, c’est quelque chose qui nous fait sourire maintenant.

Le bus arrive, on monte et je la quitte à la gare Matabiau, sans même penser à lui demander son prénom. Pas grave.

Je rentre donc dans ma nouvelle chambre, code à la main. Pourquoi faut-il toujours qu’on me file les digicodes les plus impossibles à retenir ? Même en les décomposant en nombres à 2 chiffres, cela tombe toujours sur des numéros de départements que je ne connais pas…

Douche, révision de grammaire d’environ 70 pages et là l’erreur : j’ai allumé la télévision de l’hôtel et je suis tombé sur le championnat du monde de surf. Cela peut être insignifiant pour vous mais cela m’a rappelé les années 80 sur Canal+, du temps où ils étaient dans le vent.

18h – je descends m’acheter deux chaussons aux pommes et un marocain, ce qui s’appelle ici un “talon”.

En arrivant dans le hall de l’hôtel, je retrouve Betty ainsi qu’une autre jeune fille à l’accent que je reconnaitrai entre mille et qui s’appelle Noémie. Je les surprends alors qu’elles parlaient d’un taxi pour aller au lycée le lendemain.

Je m’insère dans la conversation et leur demande si je peux prendre le taxi avec elles, histoire de faire baisser le prix unitaire. Elles me répondent qu’il n’y a aucun problème et qu’elles ont déjà enrôlé une parisienne qui s’appelle Caroline.

On discute quelques minutes et je leur demande où elles comptent manger ce soir-là : à la Crapaudine, un petit resto à quelques centaines de mètres de là, vers 19h. Je fais donc un saut à la boulangerie, remonte dans ma chambre et relis quelques pages de grammaire.

19h – j’enfile mon jean et je me rends à la Crapaudine où je vois Betty et Noémie en train de finir leur assiette : elles pensaient que j’étais parti en avance et avaient avancé un peu leur venue.

On discute un peu et j’apprends que les deux viennent du Nord – mes racines – ce qui ne m’a vraiment étonné vu l’accent : Betty est de Douai et Noémie de Puisieux, un village à une dizaine de kilomètres du village où j’ai habité pendant 15 ans ! Le monde est vraiment petit.

Elles sont toutes les deux à la fac d’Arras (“ah bon ? y’a une fac à Arras ?!”) et c’est également leur troisième Capes. Betty était même dans le même camping que moi à Aix-en-Provence. Bref, incroyable !

Plus on discutait et plus on trouvait de points communs, ce qui fait que la conversation s’est quasiment finie en patois, tranchant sérieusement avec l’accent toulousain des tables environnantes.

Si je connaissais un peu Betty, Noémie m’a fait littéralement décollé avec son humour au taquet et ses expressions bien senties. En plus je la trouve très jolie ;-)

21h30. Réveil du portable réglé sur 5h. Hop, couché.