Si nous pouvions réduire la population mondiale à un village d’exactement 100 habitants, en gardant les ratios humains existants, à quoi le monde ressemblerait-il ?
Voici la réponse de Gan Quan, en vidéo :
Si nous pouvions réduire la population mondiale à un village d’exactement 100 habitants, en gardant les ratios humains existants, à quoi le monde ressemblerait-il ?
Voici la réponse de Gan Quan, en vidéo :
Une politique conjoncturelle est une politique à court-terme, son action est donc limitée dans le temps. C’est l’ensemble des interventions de l’Etat susceptibles de modifier à court-terme l’évolution de l’économie.
L’objectif est de maintenir les 4 grands équilibres du carré magique : croissance, stabilité des prix, emploi et équilibre extérieur.
Une politique de relance à pour objectifs la croissance et l’emploi.
Une politique de rigueur a pour objectifs la stabilité des prix et l’équilibre extérieur.
Les politiques de relance s’inspirent de deux courants de pensée : les keynésiens et les libéraux.
Les keynésiens sont partisans de l’Etat-Providence et prônent une politique de relance par la demande, la demande anticipée des entrepreneurs formant la demande effective (demande de consommation et demande d’investissement).
Les buts sont l’amélioration de l’emploi et de la croissance. La relance par un déficit budgétaire fonctionne avec le multiplicateur d’investissement. Ce déficit sera résorbé par les impôts à long terme.
L‘intervention de l’Etat est nécessaire lorsque l’économie de marché est défaillante : il faut aider les marchés “myopes” (la myopie des marchés fait référence aux imperfections) comme par exemple les biens collectifs. On parle d’équilibre de sous-emploi. L’Etat intervient pour essayer d’atteindre le plein emploi.
La politique monétaire doit jouer un rôle d’accompagnement. Il n’y aura pas de relance si la politique monétaire n’engendre pas une hausse de la demande.
Limites :
Position des libéraux en général :
Pour Jean Baptiste Say (1767-1832), “l’offre crée sa propre demande” : c’est la loi des débouchés. Pour lui, une crise durable est impossible.
Jean-Baptiste Say est un économiste qui considérait l’entrepreneur comme essentiel en économie. Selon lui, l’entrepreneur dirige l’entreprise et initie la production de biens et services. Cela le place au cœur de ce qu’on appelle la loi de Say.
Dans la première étape de la loi de Say, l’entrepreneur demande des services productifs. Il achète le travail des employés, utilise le capital des investisseurs et exploite les terres des propriétaires fonciers. Ces fournisseurs de services productifs sont essentiels, car leur interaction avec l’entrepreneur crée trois types de revenus : les salaires pour le travail, les intérêts pour le capital, et les rentes foncières pour l’utilisation de la terre.
Chez Say, l’entrepreneur ne gagne pas de profit direct. Les revenus générés (salaires, intérêts, rentes) sont utilisés pour acheter les biens et services produits, ce qui soutient la consommation et l’investissement. Les travailleurs et fournisseurs consomment, tandis que les capitalistes réinvestissent leurs intérêts.
Selon Say, le marché s’équilibre de lui-même : la valeur créée par un produit génère des revenus, qui à leur tour créent une demande pour ce produit. Ainsi, l’offre crée sa propre demande, ce qui maintient le marché en équilibre.
Laffer : théoricien de l’offre.
Pour Milton Friedman et les monétaristes :
Les keynésiens luttent contre le chômage même si l’inflation apparaît. Friedman veut d’abord lutter contre l’inflation : pour lui, l’inflation est gênante car elle remet en cause la possibilité d’un calcul économique rationnel.
Il critique donc la politique de relance par la demande parce que les agents économiques ne prennent pas conscience de l’effet inflationniste des mesures keynésiennes.
Face à la demande, les entreprises vont produire jusqu’à ce qu’elles réalisent que leurs recettes sont dévalorisées par l’inflation. Les salariés vont connaître une hausse de salaire alors que leur pouvoir d’achat baisse à cause de l’inflation. Les agents économiques comprennent que la hausse de leur rémunération est compensée par celle des prix et vont modifier leur comportement.
Pour Friedman, la relance keynésienne est une tromperie des agents économiques. Le but des monétaristes est d’instaurer la confiance en faisant baisser l’inflation : les produits nationaux seront alors plus compétitifs, augmentant le solde de la balance commerciale, entraînant ainsi une hausse de la croissance et de l’emploi. C’est la politique de désinflation compétitive.
Le progrès technique au sens strict est l’ensemble des éléments qui permettent d’améliorer les méthodes de production et d’augmenter la productivité.
Le progrès technique se manifeste par des changements de machines, des nouvelles organisations du travail. Le progrès technique est facteur de croissance.
Au sens large, on étend la notion de progrès technique aux innovations.
Le progrès technique résulte directement des innovations, i. e. de la mise en application d’une invention.
Une invention est la découverte d’un principe ou d’un produit nouveau qui n’est pas toujours susceptible d’application pratique. L’invention part de la recherche fondamentale pour arriver à la recherche appliquée : c’est le résultat de la recherche scientifique.
Une innovation est la mise en application industrielle et commerciale d’une invention. L’innovation reprend les étapes de la recherche scientifique de l’invention et ajoute les stades de développement et de commercialisation : c’est la mise en valeur économique des innovations.
La période sur laquelle s’étend le processus d’innovations peut être assez longue : le téléphone a mis 56 ans, la télévision en a mis 10. De nombreuses inventions ne donnent pas des innovations.
Investissement : au sens strict, c’est l’acquisition par les entreprises de moyens de production pour remplacer ou accroître le capital productif. Le terme concerne le capital fixe. On parle d’investissement productif.
Investissement immatériel : achats de brevets, logiciels, publicité, marketing, formation du personnel, recherche et développement.
Amortissement : partie de l’investissement qui sert à remplacer le capital usagé ou obsolète.
Investissement net = Investissement brut – Amortissement.
Ne pas confondre Investissement et Capital Investi!
Investissement : achat de biens qui vont servir plusieurs fois dans le processus de production (investissement en capital fixe).
Capital investi : matières premières détruites ou incorporées dans le processus de production.
Ne pas confondre Investissement et Placements Financier : un placement financier est plus ou moins spéculatif.
En comptabilité nationale, au niveau macro-économique, l’investissement s’appelle la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF).
La FBCF comptabilise les investissements des entreprises, des ménages et des administrations. La FBCF ne comptabilise pas les investissements immatériels.
Le taux d’investissement est la part de richesse créée consacrée à l’investissement dans un pays. C’est la capacité d’un pays à renouveler son équipement.
Taux d’investissement = ( FBCF / PIB ) * 100
Le taux de marge est la part de la Valeur Ajoutée (VA) qui est destinée à l’entreprise.
Taux de marge = ( EBE (profits) / VA ) * 100
Le taux d’autofinancement est la capacité des entreprises à financer elles-mêmes leurs investissements.
Taux d’autofinancement = ( Epargne brute / FBCF des entreprises ) * 100
Un investissement induit est un investissement effectué à cause de la hausse de la demande (accélérateur d’investissement).
Un investissement autonome est un investissement indépendant de la demande (multiplicateur d’investissement).
La révolution transforme profondément le monde occidental entraînant une croissance économique jusque là inconnue. La croissance économique peut aussi s’accompagner de développement.
La croissance économique est une notion quantitative et économique. C’est un phénomène mesurable dans le temps et dans l’espace (exemple : la France en 1998).
C’est l’accroissement des richesses d’un pays, mesuré par le Produit Intérieur Brut (l’agrégat PIB). Le PIB peut être exprimé en valeur ou en volume.
Taux de croissance = ( (PIB T2 – PIB T1) / PIB T1 ) * 100
Le PIB marchand est évalué au prix du marché. Le PIB non-marchand est évalué au coût des facteurs (salaires, impôts, amortissements…). Le PIB est la somme des valeurs ajoutées.
Produit National Brut (PNB) = PIB + Revenus reçus de l’extérieur – Revenus versés à l’extérieur.
Croissance extensive : hausse des quantités des facteurs de production (plus de main d’oeuvre, plus de facteur capital, plus de matières premières).
Croissance intensive : hausse de la productivité (meilleure organisation du travail).
Note : l’économie informelle est très importante dans les Pays en Développement (PED), le PIB est donc sous-évalué.
Pour le PIB, un mal et son remède équivaut à 2 biens (double progrès).
Exemples : pollution, voitures…
Le XIXéme siècle est dominé par l’idéologie libérale avec l’influence d’Adam Smith (1723-1790) et de David Ricardo (1772-1823) qui prêchent l’individualisme, la concurrence et la non-intervention de l’Etat.
Ils sont partisans de l’Etat minimal : les fonctions régaliennes (Police, Armée, Justice), la construction d’édifices publics, le respect des règles de la concurrence.
La réalité historique est cependant différente : au cours de la Révolution Industrielle, l’Etat va intervenir pour assurer le “décollage” (take-off) des économies.
En France, l’Etat est intervenu pour le développement des chemins de fer et dans l’agriculture (tarifs Méline vers 1896).
L’Angleterre adopta les Enclosures Act pour les terrains agricoles. Les USA intervinrent dans le développement du chemin de fer.
L’Allemagne mit en place des mesures protectionnistes avec Frederic List (1789-1846).
Au Japon, avec l’ère Meiji (vers 1868), l’Etat créa les premières entreprises pour les revendre ensuite aux familles (les zaïbatsus).
La crise de 1929 : le New Deal eut un impact idéologique important aux Etats-Unis avec un changement considérable dans la conception du rôle de l’Etat : l’Etat devient interventionniste.
Après 1945, l’Etat intervient de plus en plus dans la vie économique et sociale. Selon Keynes (1883-1946), l’Etat doit intervenir lorsque l’économie est défaillante et les moyens d’actions se perfectionnent :
La politique d’intervention économique est liée à une politique sociale de réduction des inégalités. On passe d’un Etat-gendarme à un Etat-providence.
Depuis le début des années 1980, on assiste à l’avènement des politiques libérales car les politiques keynésiennes n’ont pas réussi à résoudre le problème de la crise :
Durant les années 1990, les pays n’adoptent pas purement une politique libérale ou une politique keynésienne. Ils cherchent un compromis entre les deux et les débats portent plus sur la nature de l’intervention publique.