Le coffre de la 19 braqué : plus de sacoche de cours photo

Le coffre de la 19 braqué : plus de sacoche de cours

A prudent man should neglect no circumstances.

Sophocles

Ah ben y’avait longtemps tiens ! Vendredi après-midi, je vais à la piscine avec mon pote Pierre-Jean en sortant des cours. Je l’emmène toujours avec moi, c’est plus sympa de faire la route ensemble.

On arrive à la piscine, on se gare et hop, sport. Il est à peu près 15h. Piscine, sauna, on décompresse de notre avant-dernière semaine de cours.

Nous sommes pas mal fatigués en ce moment donc ça fait du bien de se relaxer un peu. Il est 17h30, je m’approche de la voiture en regardant les roues.

C’est bizarre mais il y a comme un truc inhabituel, quelque chose qui me dérange à propos de la voiture. Je déverrouille les portes, Pierre-Jean ouvre le coffre. Hé c’est bizarre ça – ah oui, le barillet du coffre pendouille, signe qu’il a été forcé.

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Séance de volley entre profs photo

Séance de volley entre profs

Mercredi, nous avons organisé une petite séance volley-ball avec les collègues de sport.

Tout le monde était invité, il suffisait de mettre son nom sur la liste affichée en salle des profs pour connaître à peu près le nombre d’équipes à former et houpla tagada !, tout le monde aux vestiaires.

Cela m’a rappelé de très bons souvenirs de collège : aller chercher les poteaux, trouver quelqu’un avec qui les porter, installer les filets, regonfler les ballons…. cela faisait des années que je n’avais pas fait tous ces petits gestes, ce petit cérémonial !

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Pot des mutants 2008 photo 1

Pot des mutants 2008

Chaque année, des collègues obtiennent leur mutation et de nouveaux collègues arrivent dans l’établissement, ce qui fait que l’équipe pédagogique est sans cesse renouvelée.

Cette année, ce ne sont pas moins de 25 départs… et donc le pot des mutants s’est tenu dans la cour de récréation, juste après la répartition des classes.

Le Pot

Ce qui est sympa au pot c’est que c’est très champêtre : quelques tables, les gens apportent de quoi manger et boire et hop, roule ma poule !

Par contre, il faut être là à l’heure : les deux pizzas ont tenu 30 secondes à peu près. Les retardataires ont eu droit à la charcuterie.

Mention spéciale pour les gâteaux maison – je me suis encore régalé avec le brownie new-yorkais de Pierre-Jean !

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Dialogues ZEP : “YouTube”

Youtube Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas que les élèves qui nous sortent des perles. Et oui, les profs aussi sont de gros producteurs – et elles valent souvent largement celles de nos chers élèves…

J’en veux pour preuve ce petit dialogue que j’ai eu récemment avec un collègue d’histoire-géographie, au détour d’une conversation portant sur le P2P et les méthodes modernes d’échange de fichiers sur Internet – dont je suis quasi-certain qu’il n’a pas saisi un mot au demeurant ! – :

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Bilan de l’année scolaire 2006-2007

Et bien voilà que se termine ma première année en ZEP 93. Histoire de passer de bonnes vacances et d’envisager l’année prochaine avec plus de sérénité, je crois qu’il est l’heure de dresser un petit bilan.

Seine St Denis

L’une des plus grandes craintes lorsque l’on est affecté dans l’académie de Créteil, c’est de se retrouver en Seine St Denis, dans le fameux “neuf trois”.

Et bien pour y avoir vécu un an maintenant, ce n’est pas ce qu’on nous bassine à longueur de journée dans la presse ou dans les média.

Tout n’est pas rose (gris plutôt avec tout le béton environnant) mais ce n’est pas non plus le bagne. Le truc, c’est qu’il y a plus de monde qu’ailleurs : la densité de population nationale est de 105 habitants/km² – en Seine St Denis elle est de 5855 habitants/km².

Collège ZEP 93

Pas de moyens ! Oubliez tous vos référentiels antérieurs lorsque vous entrez au collège (du moins dans le mien) : pas de rétroprojecteur, des tableaux à craies, une télévision par étage, des tables mouillées parce qu’il a plu la veille, des tags et dégradations ponctuelles… ne comptez pas trop sur l’équipement.

Les manuels que j’ai utilisé cette année (New Apple Pie 5è) datent de 1992. J’ai moi-même appris sur ce même manuel…

C’est une étrange sensation de revoir les mêmes images et textes d’il y a 15 ans !

Les élèves

Qui dit collège ZEP-APV ex-PEPIV sous-entend implicitement qu’on ne va pas rigoler tous les jours avec les élèves. Ce n’est pas faux.

La majeure partie d’une classe ne connaît pas les règles élémentaires de politesse : lever la main, attendre qu’on leur donne la parole, ne pas jeter d’objets à travers la classe, ne pas insulter ses camarades, ne pas oublier le vouvoiement de rigueur… ils ne connaissent pas cela donc il faut les cadrer d’entrée de jeu.

Une fois que le dressage est accompli (comptez plusieurs semaines, jusqu’à la Toussaint voire après) vous pouvez avoir un semblant de cours correct. Ils vous le feront payer cher le cours d’après d’ailleurs. Déroutant.

Certains élèves sont ultra-scolaires (ils apprennent par coeur, sans grand discernement), d’autres sont là parce qu’il n’y avait rien d’intéressant à la télévision ce jour-là.

Le silence de cathédrale est devenue une légende urbaine et il faut apprendre à composer avec un léger bruit de fond. Déroutant au prime abord.

Il faut avoir un système de punition cohérent et juste : verbes à conjuguer, mots dans le carnet, colles… Les verbes à conjuguer sont très efficaces : une fois qu’ils ont fait quelques verbes aux 8 temps de l’indicatif, ils se tiennent déjà mieux.

Ne pas relâcher la bride avant Noël. Je l’ai appris à mes dépends cette année : il faut exiger et ne rien céder. La classe est un territoire à défendre.

A part cela, on a des élèves absolument attachants, du genre qu’on n’oubliera jamais. Ils sont plus éveillés que dans certaines zones rurales de province et assez dynamiques.

Par contre, le travail à la maison pêche beaucoup parce que très peu ont des parents qui surveillent ce qu’ils font. Beaucoup sont livrés à eux-mêmes donc le travail doit être effectué en classe et là leçon apprise lors du cours.

Solidarité entre collègues

On parle souvent de l’esprit d’équipe et de la solidarité qui existe entre les collègues. Sachez que c’est tout à fait justifié : vous trouverez toujours une oreille attentive pour partager votre frustration ou votre abattement et vous donner quelques conseils.

Bonne ambiance dans la salle des profs, de toute façon tout le monde est confronté aux mêmes situations à un moment ou un autre donc à force, on finit par voir tout l’éventail d’attitudes et de comportements.

Cela aide quand même pas mal d’avoir de bons collègues.

Rock the casbah : un alter-ego à l’école

Music J’ai enfin trouvé un collègue avec qui je peux parler musique ! Hé oui, je commençais à désepérer et finalement il est dans mon bahut : à nous les échanges de CD ! Il m’a déjà fait découvrir un groupe japonais qui joue du rock sudiste, The Savoy Truffle, qui est assez surprenant : j’ai dû relire la pochette plusieurs fois pour bien vérifier que le chanteur était japonais tellement son accent est bon. Cela ne vaut pas un Lynyrd Skynyrd mais cela se laisse écouter. En contrepartie, je lui ai filé quelques albums de Thunder qui lui ont fait bien plaisir. Le plus drôle, c’est que les autres collègues le félicitent d’avoir trouvé quelqu’un avec qui parler musique. Je crois que mon t-shirt Jimi Hendrix leur a beaucoup plu, ils m’en ont parlé pendant 3 jours !

L’avantage c’est que maintenant on peut parler d’autre chose que du boulot à la cantine et cela j’avoue que cela faisait un moment que je l’attendais ! Et il devient du coup beaucoup plus facile d’organiser des sorties concert – surtout lorsque l’on a un spécialiste des salles parisiennes… ^_^

Bilan de l’année scolaire 2005-2006

Nous touchons la fin de l’année scolaire et c’est le moment idéal pour dresser un petit bilan de cette année PLC2.

Au-delà des 15 000 km parcourus pour me rendre au collège ou à l’IUFM, voici ce que nous avons subi fait cette année.

IUFM

C’est la partie qui nous semblait être la plus rébarbative sur le papier et cela a été très sympathique de retrouver d’autres collègues deux jours par semaine pour partager nos expériences, situations de classe, coups de gueule aussi… bref, c’étaient les 2 jours relax de la semaine.

Il faut dire qu’avoir un bon groupe cela aide également. Nous n’aurions peut-être pas pris autant de plaisir avec d’autres personnes (tss, tss… qui a mentionné les matheux ?!?).

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Le pot de la réussite

Apéro

Allez, finies les vacances, les soutenances et tutti quanti ! Place au boulot maintenant : reprise avec les quatrièmes et les cinquièmes aujourd’hui. Les premiers étaient amorphes, les seconds dynamiques et cherchant à faire avancer le cours. Cela fait plaisir cela ! Pourvu que ça dure ^_^

Mais après la soutenance, il faut organiser le pot avec les collègues. J’avoue que j’avais complètement oublié ce petit détail, c’est même la prof de latin qui me l’a rappelé :

Latin – “t’es validé ? Félicitations !!! Quand est-ce que tu payes ton coup ?”
Matt – “… euh… ben… cet aprem’ !”

Du coup, j’ai eu droit à une petite virée chez Leclerc histoire de m’approvisionner en amuse-gueules et boissons éthyliques. Cela va donner demain dans la salle des profs, je peux vous le garantir.

La St Patrick avait été royale, je prédis une après-midi relativement relax pour les profs comme pour les élèves. Comment ça j’incite à la débauche ? Meuh non… et puis de toute façon cela ne se fête qu’une fois alors… hein ! ^_^

Les clés de bagnole

Le post d’aujourd’hui n’a pas grand chose à voir avec la bouse éponyme de Baffie mais le thème reste similaire.

J’ai passé l’après-midi à chercher mon trousseau de clés, sur lequel se trouvent les clés de mes salles de classe, mes clés de voiture ainsi que les clés de mon appartement.

Autant dire que lorsque le fameux trousseau est introuvable, je suis dans de beaux draps, la perspective de devoir dormir à l’école ne me tentant que très moyennement…

Mais commençons l’histoire par le commencement : j’arrive à l’école, dépose mes affaires et mes clés sur une des tables de la salle des professeurs.

Je discute avec quelques collègues puis prend mon cartable pour aller discuter avec mon tuteur de mes préparations de cours et du fonctionnement du Conseil d’Administration (CA) de l’établissement.

Ayant les mains pleines, je décide alors de laisser mes clés sur la table des profs. Une fois la concertation terminée, je retourne alors dans la salle des profs où je trouve la table vide.

Moment d’incompréhension : n’avais-je point laissé mes clés sur cette table ?! Je regarde alors dans mon cartable puis dans mon blouson. L’incompréhension se transforme alors en panique : plus de clés ! Comment vais-je bien pouvoir retourner chez moi ?

Une idée me traverse comme une flèche : et si c’était un coup de Jean ? Il avait lorgné sur mes clés la semaine dernière lorsqu’elles traînaient (déjà) au même endroit. Je me mets alors à sa recherche et une fois trouvé il m’apprend qu’il n’a touché à aucun trousseau. God dammit ! Ma panique se transforme alors en colère noire. La cloche sonne, j’ai un cours à donner et je n’ai toujours pas mes clés.

Le cours passé, je me jette comme une furie dans la salle des professeurs, bien décidé à trouver le coupable kleptomane. Je fais une annonce publique, demandant à tous mes collègues de regarder qu’ils n’ont pas embraqué le maudit trousseau dans leurs affaires.

On me conseille alors d’aller dans la salle fumeur, l’un des profs de maths ayant des tendances klepto notoires. J’ouvre la porte et reconnaît instantanément les barrettes de métal m’assurant du retour au bercail tant attendu.

Je lève lentement les yeux vers le prof de maths qui me lance d’un ton décontracté, cigarette aux lèvres :

– “Tu sais à qui elles sont ces clés ?”
– “Un peu mon neveu, ça fait deux heures que je coure pour trouver le petit ?!#2& qui me les a chouravé !”
– “ah bon ? je les ai trouvées près de la photocopieuse.”

Cela m’aura appris une chose : il faut tout mucher quand tu rentres dans la salle des profs. Tout ce qui n’entre pas dans le casier doit rester dans le cartable. Surtout les clés.

Record de la semaine : 983 kilomètres avec un plein de gazole – et la petite loupiote rouge ne s’était même pas allumée. Je crois que c’est la première fois que je fais autant de kilomètres avec un plein. Les routes vendéennes seraient-elles plus adaptées à ma voiture ? ^_^