Un ancien élève arrêté pour homicide

Je viens d’apprendre qu’un de mes anciens élèves a été arrêté pour avoir poignardé un lycéen à la sortie des cours la semaine dernière.

Sa victime, atteinte de plusieurs coups de couteaux à la moëlle épinière, est décédée cette semaine des suites de ses blessures – il avait 16 ans.

Trois jeunes gens mineurs ont été blessés, dont l’un grièvement à proximité de la colonne vertébrale au cours d’une bagarre “entre une dizaine de jeunes”, a précisé à l’AFP une source judiciaire.

Une source proche de l’enquête avait auparavant indiqué que les violences avaient eu lieu en présence “d’une centaine” de jeunes de deux cités en conflit larvé depuis plusieurs mois.

Un jeune âgé de 16 ans et demi a été transporté “dans un état sérieux” à l’hôpital après avoir été blessé près de la colonne vertébrale par un ou plusieurs coups de couteaux, selon une source proche de l’enquête. “Il pourrait être touché à la moëlle épinière”, selon une autre source judiciaire interrogée.

Le jeune grièvement blessé a été retrouvé à quelques dizaines de mètres de l’entrée du lycée. Selon la source judiciaire, trois jeunes gens, dont l’un était porteur d’un couteau, sont recherchés. Ils avaient, peu avant la bagarre, “tenté de s’introduire dans le lycée”, sans semble-t-il y parvenir.

Source : AFP.

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Avez-vous fait votre devoir ? photo

Avez-vous fait votre devoir ?

Une petite situation de classe qu’on a tous vécu soit en tant qu’élève, soit en tant que professeur, illustrée par Elie Kakou en prof de philo…

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Dialogues ZEP : pages jaunes, rire jaune

Sometimes...

Il y a des jours où je me demande qui de mes élèves ou de mes collègues remporte la palme de la bêtise.

Et puis il y a des jours où la question ne se pose même pas. Comme aujourd’hui par exemple.

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Arrivée dans un nouvel établissement : checklist photo

Arrivée dans un nouvel établissement scolaire: la checklist

Vous venez de prendre vos fonctions dans un nouvel établissement ? Voici une petite checklist afin de ne rien oublier pour bien commencer l’année.

Salle de classe

Passer en revue le matériel disponible dans la classe (magnétophone, rétroprojecteur, télévision ?).

Disposition de la salle ?

Tableau blanc ou tableau à craie ?

Intendance & secrétariat

Demander les clés de la salle, de l’armoire et du casier.

Identifier le responsable du matériel/TICE.

Code photocopie ?

Tickets de cantine.

Faire le plein de feutres ou craies.

CDI

Manuels + workbook + CD/MP3

Vie Scolaire

Vérifier les horaires exacts de début et de fin de cours (ainsi que les horaires des récréations).

Listings des classes

Emploi du temps (à vérifier avec chaque classe)

Fonctionnement du cahier d’appel ? Y a-t-il des petites fiches à remplir ? (quand et où les met-on ?)

Mise au parfum avec le règlement intérieur + projet d’établissement.

Ensuite…

Faire le total d’élèves par classe pour les photocopies.

Plan de classe à faire avec les listings.

Trouver la machine à café !

Etat d'esprit pré-rentrée scolaire 2007 photo

Etat d’esprit pré-rentrée scolaire 2007

Allez, on se motive un peu ! Retour au collège demain vers 8h30, on commence à farfouiller un peu dans les préparations de cours de l’année dernière, en faisant le tri de ce qui peut être réutilisé… j’y ajoute une petite vidéo subliminale inspirée de la méthode Coué :

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Organisation d'une séance d'Anglais dans une classe polyhandicapée photo, Union Jack

Organisation d’une séance d’Anglais dans une classe polyhandicapée

Introduction

Me destinant au métier d’enseignant, c’est en toute confiance que j’ai choisi ce module de préprofessionnalisation.

Le Collège de la Durantière, pour son unicité dans le système éducatif français m’a attiré et c’est ainsi que j’ai pu découvrir en cette quinzaine d’heures de cours sa spécificité et que j’ai pu vivre le quotidien pédagogique des professeurs enseignant l’Anglais à des élèves polyhandicapés.

En pédagogie comme ailleurs, toute spécificité requiert des moyens spécifiques, même si en apparence les moyens et les techniques divergent, un cours d’Anglais dans ces classes spécialisées reste dans ses fondements quasiment le même que dans une classe ordinaire : seules les aides techniques varient.

C’est pourquoi le déroulement d’une leçon, si on le compare à celui d’une classe dite “ordinaire”, reste peu ou prou le même. C’est ce que je vais tâcher d’exprimer dans les lignes qui suivent.

I. Présentation générale : La Durantière, un collège atypique

A. L’établissement

Le Collège de la Durantière accueille 400 élèves dont 100 handicapés qui peuvent mener une vie de collégiens tout en recevant des soins et une éducation adaptée.

Ces élèves handicapés moteurs, déficients visuels, sourds, avec ou sans troubles associés ont entre 11 et 20 ans et sont répartis dans des 6èmes, 5èmes, 4èmes d’Aide et de Soutien, des 3èmes ainsi que des 3èmes d’insertion.

Les élèves qui habitent dans l’agglomération nantaise sont transportés du Collège à leur domicile et vice versa dans un rayon de 30 km.

Appartenant à l’A.P.A.J.H. (l’Association Pour Adultes Jeunes Handicapés), plusieurs estafettes aménagées avec rampes d’accès et intérieur modulable sont prévues pour les sorties éducatives des élèves en fauteuil.

Les élèves qui habitent dans les départements limitrophes sont hébergés en semaine, soit en familles d’accueil spécialisées, soit en foyer d’hébergement, soit en internat scolaire accessible.

Gérés par l’A.P.A.J.H., tout un panel de thérapeutes entourent les élèves et assurent le suivi médical, les soins et les rééducations : orthophonie (en français et en anglais), orthoptie, enseignement du braille et de la langue des signes, kinésithérapie, balnéothérapie, suivi psychologique, ergothérapie, psychomotricité.

Des classes spécialisées mettent en oeuvre une pédagogie adaptée :

12 classes à petit effectif, de la 6ème à la 3ème, implantés au rez-de-chaussée de l’établissement avec des effectifs inférieurs à 12.

Rythmes scolaires adaptés (renforcement des horaires en Mathématiques, Anglais, Français, et possibilité de faire en 3 ans un cycle de 6ème-5ème ou de 4ème-3ème).

Aides spécifiques (agent de service pour les toilettes, les repas, les déplacements, aides techniques pour les élèves atteints dans leur autonomie, appareillages individuels, ordinateurs pour chaque élève ayant des difficultés graphiques.

Activités sportives adaptées (cheval, piscine, tennis de table, tir à l’arc…)

La coordination entre toutes les actions est assurée par le directeur de l’A.P.A.J.H., également principal adjoint du collège : M. Gillot.

Les actions thérapeutiques sont organisées par quatre médecins (rééducation fonctionnelle, pédiatre, ORL, ophtalmologiste) en liaison avec les familles et les intervenants extérieurs (généralistes, spécialistes, orthopédistes, prothésistes, chirurgiens…)

Le projet scolaire, étroitement associé au projet rééducatif, est coordonné par les professeurs principaux et l’ensemble de l’équipe éducative, c’est à dire l’administration, les professeurs et les thérapeutes.

Les rééducations individuelles ont lieu en dehors des heures de cours, tout au long de la journée.

B. L’intégration Au Collège

Etre intégré dans un groupe, c’est vivre dans ce groupe, adhérer à ses objectifs et en profiter, y être reconnu, participer à ses activités, à ses évolutions. C’est en être membre.

Selon le degré d’appartenance au groupe, l’intégration pourra être :

  • individuelle : le jeune handicapé est seul à être handicapé dans le groupe. C’est le cas des jeunes soutenus par un service : le Service de Soins et d’Education Spécialisée A Domicile (SESSAD), le Service De Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Scolaire (SSEFIS) ou le Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire (SAAAIS).
  • semi-collective : plusieurs handicapés vivent au rythme d’un groupe. (Lycée des Bourdonnières)
  • collective : les jeunes handicapés sont regroupés en groupe de besoins en CLIS (Classes d’Intégration Scolaire), UPI (Unités Pédagogiques d’Intégration) ou classes spécialisées.

Ces groupes pédagogiques sont installés dans des collectivités scolaires ordinaires. C’est le cas au Collège de la Durantière, au lycée Professionnel Leloup-Bouhier et dans plusieurs écoles primaires à Nantes (les Agenets – Carcouet – Emile Pehaut), Rezé (Y. et A. Plancher) et St Nazaire (Ernest Renan – Jean Jaurès).

C. Fonctionnement des classes

Les apprenants sont regroupés en classes d’un maximum de 12 élèves.Le Collège de La Durantière doit répondre aux besoins des pré-adolescents dans leur globalité, il est donc nécessaire de concilier les besoins éducatifs et rééducatifs de chacun.

Pour cela, les différents thérapeutes s’intègrent à l’équipe pluridisciplinaire enseignante qui gravite autour de l’apprenant et participent au projet individuel élaboré par l’équipe éducative.

Parfois même certains enseignants cèdent une heure de leur contingent heures-élèves par semaine pour que certains élèves en difficultés, que ce soit d’ordre logique ou praxique (le fait d’utiliser correctement la main ou le bras, dans le cas de la manipulation d’un clavier par exemple), puissent bénéficier ou d’un atelier de raisonnement logique (A.R.L.) ou d’une rééducation psychomotrice, ou de la technicité de l’ergothérapeute, etc.

Dans ce cas, l’enseignant doit s’adapter à ces paramètres en utilisant une pédagogie différenciée au sein de la classe pendant cette heure banalisée.

Ces décisions sont prises en réunions préparatoires au Conseil des Professeurs, en accord avec les parents, à qui le projet est soumis.

Par ailleurs, tout le panel de soins prescrits par les thérapeutes A.P.A.J.H. attachés à l’établissement se fait à raison de séances d’une demi-heure dans les heures d’étude inscrites à l’emploi du temps individuel de l’élève.

Les apprenants reçoivent les aides suivantes afin de faciliter leur apprentissage :

  • des ordinateurs, claviers et écrans adaptés, agendas électroniques, chaises rehaussées, matériels et logiciels de synthèse vocale, lutrins, etc.
  • des livres en gros caractères et des polycopiés agrandis,
  • un éclairage adapté selon le cas (direction de la source lumineuse réglable)…

D. Description de la classe

La classe de 3ème B, que j’ai choisi ici d’analyser, comporte 7 élèves. Elle compte un déficient auditif, une déficiente visuelle, et cinq apprenants polyhandicapés (hémiplégie, paraplégie pour la plupart).

Le livre utilisé dans cette classe est le manuel Grapevine 2 et la leçon que j’ai choisi de rendre compte est plutôt axée sur la production orale (cf. Annexe).

Il me semble donc intéressant d’étudier le déroulement d’une leçon d’Anglais avec ces élèves, en mettant un accent particulier sur l’autonomie.

II. Organisation d’une séance d’Anglais dans une classe de polyhandicapés

A. Préambule

Dans le cadre de mon étude, j’ai été amené à utiliser et à moduler mes grilles d’observation afin de coller le plus près possible aux situations observées (Cf. Annexe 1, 2, 3, 4).

B. Observations

Voir grilles en Annexe.

C. Analyse de l’observation :

La séance commence par une phase de socialisation active entre les élèves et le professeur puis entre les élèves entre eux :

“Good morning everybody ! How are you today ?”

Les élèves commencent alors un tour de classe : chacun pose la question “How are you today ?” à son voisin et y répond lui-même. Celui qui ferme la ronde pose la question au professeur : “And how are you today Mrs B. ?”.

Ce dialogue aux règles préétablies est basé sur une création d’habitudes, rappelant les théories behavioristes et le schéma stimulus-réponse de l’apprentissage par conditionnement pavlovien.

Le pair-work étendu au tour de classe permet la participation de tous les apprenants. Ce qui ressemble à un enseignement de type mécanique n’en est pas moins cognitiviste.

En effet, une étude approfondie des réponses des élèves (grâce notamment aux grilles d’observation, cf. Annexe) révèle que cette entrée en matière se rapproche de la vision communicative et constructiviste : l’amorce de l’enseignant permet aux élèves de communiquer un message avec l’interlangue qu’ils se sont construit au cours de leur apprentissage.

Ces rituels donnent des repères et servent à fixer les connaissances de ces élèves qui souffrent de difficultés de mémorisation pour la majorité, en faisant appel à la connaissance procédurale. Il est important de noter que la quasi-totalité des échanges se fait en Anglais, immergeant ainsi les élèves dans la langue et la culture étrangère.

Puis, l’enseignant écrit au tableau les objectifs de la leçon : c’est le “Today’s Special”. La présentation est ludique et donne l’impression d’apprendre en jouant. A mon sens, le fait de marquer au tableau ce que l’on va apprendre aux élèves les responsabilise et les amène à réfléchir sur leur apprentissage : ils accèdent ainsi aux concepts abstraits des faits de langue.

Vient ensuite une phase de réappropriation, où le professeur fait un rappel du cours précédent. Ces “drills” font partie intégrante de l’approche constructiviste : le savoir est ici construit et non transmis. C’est au moyen de la communication, et après plusieurs essais, que les élèves arrivent à retrouver la structure.

L’enseignant guide les élèves, tout en les impliquant dans l’histoire du “Hot air balloon”. Chaque élève participe et contribue à trouver le vocabulaire inconnu. Une répétition collective puis individuelle avec un tour de classe permet aux élèves de construire leur interlangue progressivement, en apprenant du vocabulaire à chaque séance.

L’enseignant utilise des “flashcards” et la gestuelle afin de faciliter la compréhension. L’enseignant part de ce que les élèves savent déjà grâce à un jeu de questions-réponses, à l’approche contrastive avec le “present continuous” ainsi qu’à la consigne “analyse, observe, deduce”, les élèves sont capables par eux-mêmes de trouver la structure du “past continuous”.

Cette consigne donne la liberté aux élèves de s’exprimer, de tâtonner, de chercher des explications et de trouver la structure grammaticale.

Nous ne sommes donc pas dans une vision transmissive du savoir mais bien dans l’approche cognitive : les élèves bénéficient d’une autonomie suffisante pour acquérir de nouveaux savoirs, tout en faisant appel aux processus de conceptualisation propres à la perspective constructiviste de l’apprentissage.

Ils réutilisent ce qu’ils ont appris les semaines précédentes en situation de communication : le vocabulaire utilisé est concret, directement réutilisable dans un pays anglophone. Nous pouvons donc le différencier d’un lexique acquis par conditionnement opérant.

Cela est primordial pour éviter les risque de nativisation ou de fossilisation de l’interlangue. Tout est prétexte à la communication.

L’Output, c’est à dire la production de l’apprenant, est ensuite vérifiée par le professeur au moyen de répétitions collectives et individuelles ainsi que par un travail de production écrite : le complètement d’un texte à trous.

Cela permet à l’enseignant de mesurer à quel point l’Intake (perception, compréhension, traitement et mémorisation des données de la part de l’apprenant) a été efficace.

A la fin du cours, les élèves sont invités à noter leurs devoirs, dont la correction servira de base pour l’enseignant comme pour les apprenants pour le prochain cours.

L’enseignant répond donc aux exigences des Instructions Officielles qui, depuis 1987, cherchent à développer la compétence communicative en partant des besoins de élèves et en créant des situations d’échanges motivantes, ainsi qu’à développer l’autonomie des élèves dans la gestion des échanges communicatifs et de leur propre apprentissage.

La Pratique Raisonnée de la Langue (PRL) ainsi que la dynamique de conceptualisation sont à la base de la construction du savoir de l’apprenant, qui sera mieux à même de prédire l’organisation d’une structure semblable et donc d’accéder à l’autonomie.

III. Réflexion sur l’importance de l’autonomie

D’après ce que j’ai pu observer, il est fondamental pour l’enseignant d’inscrire l’enfant polyhandicapé dans le registre de la communication : il faut lui construire le chemin qui va lui permettre de mettre en place la communication non verbale.

Un des moyens utilisés ici par l’enseignant est l’approche cognitive, qui considère la personne handicapée comme “modifiable”, éducable.

Les objectifs de cette prise en charge sont :

  • diminuer des retards structuraux en développant des capacité cognitives de base sur lesquelles vont pouvoir se construire des stratégies.
  • améliorer le fonctionnement, c’est-à-dire la façon de mobiliser ses capacités et de traiter les problèmes cognitifs.

Les situations de communications ainsi mises en place varient à l’infini. Avec l’évolution de l’élève et de ses capacités, le regard peut être privilégié comme moyen de désignation, des objets ou des images peuvent constituer un intermédiaire de choix, et des écrans d’ordinateurs équipés de contacteurs avec le défilement d’images constituent un outil privilégié dans la communication.

L’exigence de mutualisation des savoirs, des compétences, des interrogations, des recherches et des expérimentations apparaît ici évidente : les apports du neuropsychologue, du pédagogue, du spécialiste de l’informatique pédagogique, de l’éducateur, du rééducateur sont effectivement indissociables.

La collaboration entre les pédagogues et les personnels médicaux et paramédicaux, dans une perspective véritablement interactive, illustre cette exigence.

L’approche communicative a pour objectif d’amener la personne polyhandicapée dans une situation véritablement relationnelle. Elle va tendre à être actrice et à développer de la curiosité vis à vis du monde extérieur.

C’est grâce à la mise en place d’un système de communication que l’on peut constater que la personne polyhandicapée est capable de motivation et de volonté d’être reconnue en tant que personne.

Conclusion

Ce stage m’a beaucoup apporté, tant sur le plan didactique et pédagogique que sur le plan humain.

Passer de l’autre côté du miroir, étudier la manière dont un cours est enseigné, prendre la mesure de la souffrance et du courage de ces enfants qui en plus d’un cursus scolaire normal doit subir plusieurs heures de rééducation par semaine, constater la joie qu’ils ont à assister au cours d’Anglais et leur fierté à me montrer leurs productions via Internet me réjouissent et m’encouragent dans la voie professorale.

Bibliographie

  • BOUSCAREN, MOULIN, ODIN – Pratique Raisonnée de la Langue – Ophrys – 1996.
  • Le site Scolarité et Partenariat pour les informations relatives aux Instructions Officielles dans le cadre des classes spécialisées et notamment:
    • Circulaire n°89-17 du 30 Octobre 1989 – B.O. n°45 du 14 Décembre 1989.
    • Circulaire n°2001-035 du 21 Février 2001 – B.O. n°9 du 1er Mars 2001.
  • Le rapport trimestriel Le Courrier de Suresnes :
    • Numéro 64 – 1995/2.
    • Numéro 69 – 1997/1.
  • La revue spécialisée Réadaptation, Numéros 478 et 479 – Mars et Avril 2001.

Bilan de l’année scolaire 2006-2007

Et bien voilà que se termine ma première année en ZEP 93. Histoire de passer de bonnes vacances et d’envisager l’année prochaine avec plus de sérénité, je crois qu’il est l’heure de dresser un petit bilan.

Seine St Denis

L’une des plus grandes craintes lorsque l’on est affecté dans l’académie de Créteil, c’est de se retrouver en Seine St Denis, dans le fameux “neuf trois”.

Et bien pour y avoir vécu un an maintenant, ce n’est pas ce qu’on nous bassine à longueur de journée dans la presse ou dans les média.

Tout n’est pas rose (gris plutôt avec tout le béton environnant) mais ce n’est pas non plus le bagne. Le truc, c’est qu’il y a plus de monde qu’ailleurs : la densité de population nationale est de 105 habitants/km² – en Seine St Denis elle est de 5855 habitants/km².

Collège ZEP 93

Pas de moyens ! Oubliez tous vos référentiels antérieurs lorsque vous entrez au collège (du moins dans le mien) : pas de rétroprojecteur, des tableaux à craies, une télévision par étage, des tables mouillées parce qu’il a plu la veille, des tags et dégradations ponctuelles… ne comptez pas trop sur l’équipement.

Les manuels que j’ai utilisé cette année (New Apple Pie 5è) datent de 1992. J’ai moi-même appris sur ce même manuel…

C’est une étrange sensation de revoir les mêmes images et textes d’il y a 15 ans !

Les élèves

Qui dit collège ZEP-APV ex-PEPIV sous-entend implicitement qu’on ne va pas rigoler tous les jours avec les élèves. Ce n’est pas faux.

La majeure partie d’une classe ne connaît pas les règles élémentaires de politesse : lever la main, attendre qu’on leur donne la parole, ne pas jeter d’objets à travers la classe, ne pas insulter ses camarades, ne pas oublier le vouvoiement de rigueur… ils ne connaissent pas cela donc il faut les cadrer d’entrée de jeu.

Une fois que le dressage est accompli (comptez plusieurs semaines, jusqu’à la Toussaint voire après) vous pouvez avoir un semblant de cours correct. Ils vous le feront payer cher le cours d’après d’ailleurs. Déroutant.

Certains élèves sont ultra-scolaires (ils apprennent par coeur, sans grand discernement), d’autres sont là parce qu’il n’y avait rien d’intéressant à la télévision ce jour-là.

Le silence de cathédrale est devenue une légende urbaine et il faut apprendre à composer avec un léger bruit de fond. Déroutant au prime abord.

Il faut avoir un système de punition cohérent et juste : verbes à conjuguer, mots dans le carnet, colles… Les verbes à conjuguer sont très efficaces : une fois qu’ils ont fait quelques verbes aux 8 temps de l’indicatif, ils se tiennent déjà mieux.

Ne pas relâcher la bride avant Noël. Je l’ai appris à mes dépends cette année : il faut exiger et ne rien céder. La classe est un territoire à défendre.

A part cela, on a des élèves absolument attachants, du genre qu’on n’oubliera jamais. Ils sont plus éveillés que dans certaines zones rurales de province et assez dynamiques.

Par contre, le travail à la maison pêche beaucoup parce que très peu ont des parents qui surveillent ce qu’ils font. Beaucoup sont livrés à eux-mêmes donc le travail doit être effectué en classe et là leçon apprise lors du cours.

Solidarité entre collègues

On parle souvent de l’esprit d’équipe et de la solidarité qui existe entre les collègues. Sachez que c’est tout à fait justifié : vous trouverez toujours une oreille attentive pour partager votre frustration ou votre abattement et vous donner quelques conseils.

Bonne ambiance dans la salle des profs, de toute façon tout le monde est confronté aux mêmes situations à un moment ou un autre donc à force, on finit par voir tout l’éventail d’attitudes et de comportements.

Cela aide quand même pas mal d’avoir de bons collègues.

L’esprit Jaurès au collège

Adieu et bon vent !

Au collège, tout le monde me parle depuis le début de “l’esprit Jaurès“.

C’est vrai que l’équipe des profs est super sympa mais dès que l’année a commencé, tout le monde s’est concentré sur ses classes et même si les discussions et les soirées allaient bon train, les collègues toujours sympas et à l’écoute, je cherchais encore l’esprit tant vanté.

Et bien cet esprit, je l’ai perçu comme une bonne grosse claque au milieu de la figure lors de la soirée de fin d’année du collège : 9 collègues ont demandé leur mutation, une collègue part en retraite et tous les collègues se sont alliés pour présenter leurs adieux et organiser de petites scènes théâtrales afin de leur rendre hommage : poèmes, jeux de mots, rétrospective, private jokes, révélations, reportages vidéo… on peut dire qu’ils n’y sont pas allés de main morte les collègues !

La petite cérémonie a duré deux heures et je peux vous assurer que je n’avais jamais vu cela. Les intéressés avaient tous préparé un petit discours et j’ai été touché et ému plus d’une fois.

Ensuite, buffet sous le préau – heureusement parce qu’il a commencé à pleuvoir – avec grillades de merguez. On se serait cru à la fête de la saucisse avec toute cette fumée !

C’était une très belle soirée qui restera assurément dans les mémoires. Je suis content d’avoir fait partie de toute cette petite équipe :’-)

C’est ça l’esprit Jaurès.

Mutation intra-académique : dans le collège d’en face

I'm a rolling stone !

Après deux jours de retard, le résultat de ma mutation intra – forcée pour cause de mesure de carte scolaire – vient de tomber.

Je quitte donc mon établissement pour aller chez son concurrent, à environ 800m.

Cela me pèse de devoir changer : ce n’est pas que j’aimais mon collège (plafonds qui prennent l’eau, pas de matériel, bouquins de 1992…) mais je commençais à connaître les élèves et mine de rien, on se bâtit petit à petit une réputation qui nous sert favorablement au fil du temps.

L’année prochaine, il faudra donc repartir de zéro, assoir son autorité, instaurer les règles… cela ne fera que la troisième année d’affilée que je fais cela !

Avantage indéniable : je retrouve Pierre-Jean et apparemment l’ambiance de la salle des professeurs du nouveau collège est beaucoup plus délirante que l’actuelle, ce qui me met un coup de baume au cœur.

Les élèves devraient rester sensiblement les mêmes, donc cela restera sportif. J

e fête mon pot de départ aujourd’hui et je file voir l’administration du nouveau collège, histoire de me présenter et d’assister si possible à la répartition des classes. Il ne faudrait pas que je me fasse rouler une troisième fois !

Ultime détail : ils ont des SEGPA.

Dialogues ZEP : “Mérovingiens”

Un Mérovingien Ce sont les dernières heures de cours et tout le monde a besoin de vacances visiblement…

Classe de 3ème. 5 élèves présents.

M : How do you call the first inhabitants of Australia ?
– Ah je sais m’sieur !!! C’est les Mérovingiens !!!
* Teacher tries to kill himself.

Pour rappel, les Mérovingiens constituèrent la première dynastie qui régna sur la majorité des territoires françaisAborigène d'Australie et belge, du Ve siècle jusqu’au VIIIe siècle , immédiatement après l’occupation romaine de la Gaule. Ils sont issus des Francs saliens qui étaient établis au Ve siècle dans les régions de Cambrai (Clodion le Chevelu) et de Tournai, en Belgique (Childéric). Le nom mérovingien provient du roi Mérovée, ancêtre légendaire de Clovis.

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School teachrs

School teachrs – un film qui sort très bientôt dans une salle de classe près de chez vous…

School Teachrs
School Teachrs