San Francisco : Japanese Tea Garden, Golden Gate Bridge, Alcatraz, Fisherman's Wharf, Pier 39 photo 41

San Francisco : Japanese Tea Garden, Golden Gate Bridge, Alcatraz, Fisherman’s Wharf, Pier 39

Voici la cinquième journée de l’US Summer Trip.

Breakfast at the Opal’s

Pour commencer, rien de tel que de se réveiller à 5h du matin à cause du jetlag ! Petit déjeuner à l’hôtel où c’est un self-service et donc on en profite pour se blinder pour la journée, qui s’annonce plutôt fraîche : 10°C !

Nous descendons à pied jusqu’au centre-ville de San Francisco et en profitons pour poser devant l’Hotel California. Bon, ce n’est pas celui qui fait la pochette de l’album des Eagles (qui se trouve en réalité dans la banlieue de Los Angeles) mais quand même :

En ville, nous prenons un de ces bus touristiques double-decker open-top. Et pour montrer que nous sommes des warriors, nous allons bien évidemment nous assoir en haut, histoire d’en prendre plein la vue.

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Bilbao Diarios : día 4

Dernier jour à Bilbao. Contrairement aux jours précédents, il pleut abondamment, signe du départ s’il en est ! J’accompagne Julia à l’Université, c’est pour moi l’occasion de visiter son campus, qui est vraiment superbe. Cela me rappelle l’université de Salamanque. Voici une photo de Deusto, sous le soleil :

Deusto, Bilbao

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Le joueur de clés du 603

Chaque matin je prends le bus pour aller au collège. Cela m’évite de sortir la voiture pour aller m’enferrer dans les embouteillages parisiens.

Figurez-vous que je rencontre les mêmes gens chaque matin dans le bus.

C’est assez effrayant, cela donne l’impression de revivre la même scène perpétuellement. Les places changent mais les acteurs restent les mêmes.

Et en particulier le joueur de clés.

C’est un homme entre 20 et 30 ans dont l’activité principale consiste à faire rebondir son trousseau de clés quand je monte dans le bus.

Ne me demandez pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’il commence à jouer de ses clés dès que je trouve ma place. Prodigieux.

Ce ne serait pas aussi grave si cela était un one-off. Non, c’est visiblement une habitude bien ancrée puisque cela dure depuis quelques mois maintenant. J

‘ai donc le droit à un cliquetis acide et grinçant 12 minutes tous les matins. Et je semble être le seul dans le bus à tiquer dès qu’il s’y met.

Je pense avoir pas mal de patience mais là j’arrive à bout.

Réunion d’information Capes 2005

Jeudi 30 juin – 8h.

Je ne suis pas fan des téléphones portables mais j’avais décidé d’en prendre un pour aller à Toulouse. Et j’ai bien fait au vu de la journée précédente. Par contre, au niveau de la sonnerie du réveil, ce n’est pas encore au point… je me suis réveillé d’un bond tellement cela ressemble à une alarme d’incendie…

J’hésite une fraction de seconde et leur explique que mon digicode ne fonctionne pas. Et là, pas de problème, je suis immédiatement transféré dans la chambre 710 avec un digicode qui marche. Instant de bonheur, l’un des premiers depuis le début de l’épopée fantastique.

Je prends le chemin du Lycée d’Hôtellerie et de Tourisme : je prends le métro de Matabiau jusqu’à Arènes et j’enchaîne sur le bus 64 direction Colomiers Sud qui me dépose en face du lycée.

Moins de 40 minutes en comptant large. Je me pose donc à l’ombre et j’attends avec impatience la réunion. Vers 13h, j’aperçois deux filles de Nantes de mon cours de didactique. Pas de bol, elles ne sont pas très rock’n’roll. Dur de les faire dévier du Capes – des vrais gens des concours.

14h – réunion.

J’entre dans la salle de réunion et m’installe pas trop loin de la sortie, histoire d’avoir un peu d’air. Les ventilateurs ronronnent et j’ai déjà la tête dans la nuage lorsque quelqu’un me tape sur l’épaule.

Je me retourne et j’aperçois alors Betty, une jeune fille que j’avais rencontré à Poitiers la semaine précédente lors des épreuves orales du CAPLP. On discute quelques secondes avant que la réunion débute.

Et là, on a le droit au laïus désormais célèbre : définition des épreuves, supposée garantie de la bienveillance du jury, équivalence des sujets… enfin toutes ces choses que l’on boit la première fois mais que l’on dissèque avec un sourire narquois les fois suivantes.

Les dessins s’accumulent sur la feuille de brouillon sur laquelle j’écris les dernières recommendations. J’observe ensuite mes horaires de passage : 6h20 le lendemain, 11h20 le surlendemain.

L’avantage, c’est que ce sera le matin et qu’on évitera la chape de chaleur avant les épreuves. L’inconvénient, c’est qu’il va falloir se lever vers 5h…

Une fois la réunion terminée, je me dirige vers l’arrêt de bus lorsque j’aperçois une petite blondinette qui me sourit. J’embraye et j’engage la conversation, histoire de tuer le temps.

Il s’agit d’une ex-parisienne qui fait ses études à Lille et qui a passé un an comme assistante à Londres. Elle a l’innocence de ceux qui passent le concours pour la première fois, c’est quelque chose qui nous fait sourire maintenant.

Le bus arrive, on monte et je la quitte à la gare Matabiau, sans même penser à lui demander son prénom. Pas grave.

Je rentre donc dans ma nouvelle chambre, code à la main. Pourquoi faut-il toujours qu’on me file les digicodes les plus impossibles à retenir ? Même en les décomposant en nombres à 2 chiffres, cela tombe toujours sur des numéros de départements que je ne connais pas…

Douche, révision de grammaire d’environ 70 pages et là l’erreur : j’ai allumé la télévision de l’hôtel et je suis tombé sur le championnat du monde de surf. Cela peut être insignifiant pour vous mais cela m’a rappelé les années 80 sur Canal+, du temps où ils étaient dans le vent.

18h – je descends m’acheter deux chaussons aux pommes et un marocain, ce qui s’appelle ici un “talon”.

En arrivant dans le hall de l’hôtel, je retrouve Betty ainsi qu’une autre jeune fille à l’accent que je reconnaitrai entre mille et qui s’appelle Noémie. Je les surprends alors qu’elles parlaient d’un taxi pour aller au lycée le lendemain.

Je m’insère dans la conversation et leur demande si je peux prendre le taxi avec elles, histoire de faire baisser le prix unitaire. Elles me répondent qu’il n’y a aucun problème et qu’elles ont déjà enrôlé une parisienne qui s’appelle Caroline.

On discute quelques minutes et je leur demande où elles comptent manger ce soir-là : à la Crapaudine, un petit resto à quelques centaines de mètres de là, vers 19h. Je fais donc un saut à la boulangerie, remonte dans ma chambre et relis quelques pages de grammaire.

19h – j’enfile mon jean et je me rends à la Crapaudine où je vois Betty et Noémie en train de finir leur assiette : elles pensaient que j’étais parti en avance et avaient avancé un peu leur venue.

On discute un peu et j’apprends que les deux viennent du Nord – mes racines – ce qui ne m’a vraiment étonné vu l’accent : Betty est de Douai et Noémie de Puisieux, un village à une dizaine de kilomètres du village où j’ai habité pendant 15 ans ! Le monde est vraiment petit.

Elles sont toutes les deux à la fac d’Arras (“ah bon ? y’a une fac à Arras ?!”) et c’est également leur troisième Capes. Betty était même dans le même camping que moi à Aix-en-Provence. Bref, incroyable !

Plus on discutait et plus on trouvait de points communs, ce qui fait que la conversation s’est quasiment finie en patois, tranchant sérieusement avec l’accent toulousain des tables environnantes.

Si je connaissais un peu Betty, Noémie m’a fait littéralement décollé avec son humour au taquet et ses expressions bien senties. En plus je la trouve très jolie ;-)

21h30. Réveil du portable réglé sur 5h. Hop, couché.