Cela doit être dû au petit train d’hier soir… nous nous réveillons à 10:30 et constatons avec stupeur que nous avons loupé le petit déjeuner!
Notre surprise passée, nous nous mettons en route et, à l’heure où nous arrivons en ville, optons pour un déjeuner rapide chez Burger King. Une fois Cécile rassasiée, nous pouvons repartir.
Nous optons pour la visite du château de Prague et de la Cathédrale St Guy (Saint Vitus en anglais).
Nous prenons le billet qui permet aussi de voir la basilique et la Golden Lane. On y voit la maisonnette de 12m² dans laquelle Kafka est supposé avoir écrit un de ses ouvrages. On reste plutôt sceptique face à cette annonce de la vendeuse qui s’empresse de nous demander notre pays d’origine et de nous montrer quels ouvrages acheter…
Nous passons notre chemin et optons pour la visite du musée des armes et armures. C’était vraiment super de voir toutes les évolutions au fil du temps.
Matt en a aussi profité pour s’essayer au tir d’arbalète: 3 tirs pour 50 couronnes, soit deux euros! Tir en plein dans le mille au premier essai, même le camelot était impressionné.
Ce matin, après une bonne nuit et un petit déjeuner rassérénant à l’hôtel, nous décidons de visiter la vieille ville, autour d’Old Town Square. Nous optons pour l’achat de pass 3 jours à 310 couronnes l’unité (environ 11,50 euros) qui nous permettent d’emprunter le métro en illimité. Quelques jours plus tard, nous nous rendrons compte qu’il valait mieux acheter des tickets à l’unité, pour chaque trajet.
Nous descendons à l’arrêt de métro Namesti Republiky et nous retrouvons sur la place éponyme. Nous nous perdons dans les petites ruelles de la vieille ville au gré des marchés où les objets médiévaux se mêlent aux fruits et légumes de saison. Se déploient devant nos yeux des façades bigarrées sur lesquelles différents styles et différentes époques se côtoient.
Au détour de notre ballade, nous visitons l’église Saint Nicolas, croisons la statue de Jan Hus et admirons l’horloge astronomique dont le mécanisme et les ornements nous font voyager dans le temps : à chaque heure, s’enclenche la marche des apôtres. Elle présente aussi les douze signes du zodiaque et indique la position de la lune et du soleil.
Nous sentons quelques gouttes de pluies mais avons à peine le temps de nous en apercevoir qu’elle a déjà cessé. Nous continuons notre promenade dans les jolies ruelles de la ville, jusqu’à ressentir la faim.
A l’arrêt de métro Muztek (ligne C), nous optons pour l’établissement appelé “U Provaznice” avec son long comptoir et son mobilier moyenâgeux. Les fresques du plafond présentent des petits démons qui nous observent à travers un oculus et nous donnent l’impression de nous trouver dans une taverne d’un autre temps.
Pour les 27 ans de Cécile, nous partons à Prague, en République Tchèque. Il y a une ligne directe Nantes – Prague avec la compagnie Volotea et le trajet dure environ 2 heures.
Nos valises prêtes, Julia nous conduit à l’aéroport et nous décollons avec environ 45 min de retard, comme souvent avec Volotea. Deux heures plus tard, nous atterrissons. Nul besoin de présenter notre passeport; en 5 minutes, nous sommes dehors.
Un chauffeur de taxi de la compagnie Prague Airport Transfer nous attend avec une pancarte à notre nom. C’est la grande classe ! C’est l’avantage de réserver à l’avance: le chauffeur connaît déjà notre destination, et nous savons le prix de la course, ce qui évite toute arnaque. Nous n’avons qu’à nous laisser guider jusqu’à ce que nous arrivions au pied de notre hôtel au bout d’une demi-heure.
Notre hôtel se trouve au nord de la ville, un peu excentré, sur la ligne C du métro. Le check-in se fait sans encombre, car nous avions déjà tout réservé sur Booking. Notre chambre est spacieuse, très propre et pourvue d’un lit king size ! Un petit thé de bienvenue nous y attend et nous le dégustons avec plaisir avant de repartir découvrir la ville et dîner.
Nous allons à la bouche de métro, retirons des couronnes tchèques au distributeur et découvrons que le distributeur de tickets de métro n’accepte que des pièces ! Nous repartons donc à l’hôtel situé à 150 mètres de là et achetons des tickets de métro valables 30 minutes au concierge de l’hôtel.
Il ne faut que 12 minutes en métro pour rejoindre l’arrêt Muzeum, en plein centre-ville, sur la place Venceslas. On y trouve tous les grands magasins et des fast-foods en pagaille dans un mouchoir de poche. En sortant de la bouche de métro, la hauteur des édifices frappe notre esprit : devant nous se trouvé l’immense Musée national et à notre droite s’élève l’imposante statue de Václav Havel à cheval.
Nous nous retournons et découvrons l’avenue Venceslas qui s’étend sur plusieurs kilomètres. En son centre, une esplanade où les Pragois se retrouvent pour bavarder sur des bancs, déguster un hot-dog. Le tramway d’époque y circule aussi tout en bas.
Mon incontournable événement du mois de juin est le Hellfest.
C’est ma bouffée d’air frais, qui me permet d’anticiper la fin de l’année avec délectation. Et cette année marque les 10 ans de ce festival de metal génial.
Vendredi
Cette année, accompagné de Cécile et Julia, on décide de partir en camping-car – fini la tente et le matelas à gonfler !
Je pars avec Julia chercher le camping-car chez les parents de Cécile puis nous nous dépotons vers 11h pour rejoindre le festival. Une demi-heure de marche plus tard, nous entrons dans Clisson Rock City.
Au programme ce vendredi, nous avons écouté Vulcain, The Quire Boys, We Are Harlot, Skyforger, Orchid, Billy Idol, Sodom, Motorhead, Lamb of God, Alice Cooper.
J’ai bien aimé réentendre The Quire Boys, qui assuraient la première partie d’Alice Cooper lors des Monsters of Rock de 2003 lors de la tournée anglaise. Nous avons découvert We Are Harlot, qui n’était pas mal.
J’ai été un peu déçu de constater que Skyforger étaient venus sans leur flûte, je trouvais ça cool. Orchid, génial, a oscillé entre Black Sabbath et Ronnie James Dio, cela a été pour moi un des meilleurs concerts de la journée :
Billy Idol n’avait pas un son terrible et je l’ai trouvé fatigué sur plusieurs chansons. Motorhead – Lemmy égal à lui-même.
Alice Cooper, toujours au top, nous a encore offert un superbe spectacle, en véritable showman. A chaque fois que je le vois, je me dis que vraiment chaque détail est réglé au millimètre et que c’est vraiment lui qui mène la danse. Il a joué tous ses grands classiques mais n’a pas eu le temps d’éclater les ballons, qui se sont vite retrouvés dans la foule.
Samedi
Au programme du jour: Ace Frehley, Backyard Babies, Airbourne, Slash, Killing Joke, ZZ Top, Faith No More, Scorpions, Marilyn Manson.
Airbourne est vraiment dans la veine AC/DC. Ils n’ont pas eu de bol car il y a eu une panne de son dès le départ du concert.
Visiblement, seule la fosse pouvait les entendre. Nous avons donc tous croisé nos bras en l’air pour leur signifier que quelque chose clochait. Et lorsque le son est revenu, je pense qu’ils ont entendu notre contentement : cela ressemblait à un tsunami sonore !
Aujourd’hui, nous décidons d’aller au Vatican. Le problème, c’est que l’on s’est couché tard et que l’on a levé le camp un peu tard aussi…
Arrivés au Vatican vers 11h du matin, nous sommes manifestement tombés au pire moment de la journée: une queue des 600 diables s’étend sur plusieurs centaines de mètres et des racoleurs vous harcèlent à tout bout de champ pour vous proposer de l’éviter : “skip the line, skip the line…”
L’offre est la suivante: moyennant 48 euros par tête de pipe, plus 5 euros de frais si on règle par carte bancaire (soit un total de 53 euros par personne au lieu des 16 euros pour une entrée simple), vous pouvez passer devant tout le monde… bref, nous jetons l’éponge et décidons de revenir le lendemain en nous réorganisant mieux pour arriver plus tôt.
La Fontaine de Trévi
Nous sommes allés voir la fontaine de Trévi, mais quelle n’est pas notre surprise lorsque nous constatons qu’elle est asséchée pour cause de restauration. Comme la tradition est de jeter une pièce pour faire un vœu, la ville a mis en place un bac d’eau ridicule destiné à recueillir l’obole des touristes !
Nous poursuivons notre promenade dans les ruelles romaines pour nous rendre au Panthéon. Nous en profitons pour entrer visiter quelques églises qui se trouvent sur notre chemin et trouvons un petit restaurant où nous faisons halte pour déjeuner.
L’endroit est fréquenté par des italiens de tous horizons et en particulier par des prêtres. Le repas est délicieux : gnocchis al pomodoro, caprese (mozzarella di buffala accompagnée d’une insalata di pomodoro), et un excellent plat d’épinards mêlé à du chou-fleur (Cécile qui déteste les épinards et n’est pas fan de chou fleur s’est régalée!). Le tout, arrosé d’un petit Montepulcciano.
Notre billet Colisée – Forum -Palatin n’est valable que 48 heures. Notre programme pour la journée est donc établi: nous commencerons par le Mont Palatin.
Petit coup de stress à l’entrée: le mont Palatin et le forum doivent être visités le même jour, dans la foulée. Or nous avons visité le forum la veille, ce qui bloque le portique de l’entrée. Heureusement, la dame a été gentille et nous a autorisés à rentrer grâce à son pass.
Le Mont Palatin
Le Mont Palatin est la célèbre colline sur laquelle le sort de Rome a été décidé : Romulus et Remus, deux frères jumeaux, recueillis puis allaités par la louve, se disputaient le pouvoir de la ville qu’ils s’apprêtaient à fonder. Pour se départager, rien de plus simple que d’observer le vol des oiseaux!
Romulus se plaça donc sur le Mont Palatin et Rémus grimpa sur la colline en face et les deux frères attendirent le passage de volatiles, signe divin par excellence. Romulus vit douze vautours alors que Rémus n’en vit que six. C’est donc Romulus qui l’emporta : il devint donc le premier Roi de Rome.
Mais Rémus eut la mauvaise idée de franchir les murailles, malgré l’interdiction de son frère. Alors, Romulus le transperça illico d’un coup d’épée. Entre les vautours et le fratricide, le Mont Palatin porte une riche histoire sur ses versants !
Bien sûr, il s’agit d’une légende et de tout cela, on ne voit plus rien. C’est aussi le lieu que l’empereur Auguste choisit pour faire construire un palais à son épouse Livie, détruit par le temps au fil des années.
Bon nombre d’empereurs tels que Tibère ou Dioclétien se firent à leur tour construire un palais sur le Mont Palatin (le nom même de “Palatin” est construit sur le terme “palais” et désigne ainsi les palais qui s’y succédèrent).
A la Renaissance, Alexandre Farnese réaménagea le site en de somptueux jardins, appelés “jardins du farnese”. La promenade y est très agréable car elle est propice à la rêverie et éveille l’imaginaire sur ces siècles d’histoire, et ce, dans un doux parfum d’orangers.
Au détour du chemin, les arbres et les fleurs laissent place à une vue magnifique et imprenable sur le forum romain.
Nous passons ensuite devant le Lupercal, une grotte ornée de mosaïques et de coquillages, qui serait la hutte de Romulus. On s’ imaginerait presque retrouver sa carte d’identité au pied d’un arbre!
Bien évidemment, il ne s’agit certainement pas de la maison de Romulus, mais d’un témoignage inestimable des premiers habitants du site au 8ème siècle avant Jésus Christ.
Le Cirque Maxime (Circus Maximus)
Du Mont Palatin, il est possible de voir le Cirque Maxime, qui a brûlé lors de l’incendie de Rome causé par Néron en 64. Il a été reconstruit à plusieurs reprises après mais il tomba en ruines et fut pillé pour la reconstruction des diverses églises et palais.
Le Cirque Maxime servait aux courses de chars, tirés par des chevaux comme dans le film “Ben Hur”. Les courses se déroulaient sur une piste ovale, autour d’une spina centrale.
Les auriges se tenaient sur des chars tirés par quatre chevaux, et concouraient les uns contre les autres. Tous les coups étaient permis pour terminer le premier ! Les naufragia (accidents de chars) étaient fréquents et provoquaient très souvent la mort de l’aurige.
Quatre équipes s’affrontaient sur la piste, distinguées par leurs couleurs : les verts, les rouges, les bleus et les blancs. Le public était extrêmement friand de ces courses, au point de parier des sommes d’argent pour son équipe favorite.
Imaginez l’ambiance survoltée parmi les 350 000 spectateurs qui se tenaient dans la cavea ! C’est en fait l’ancêtre un peu plus violent de nos courses de PMU.
Mais le lieu a aussi été le théâtre d’évènements bien différents : Néron y a organisé des courses de dromadaires et Genesis a donné un concert réunissant 500 000 spectateurs en 2007 !
Aujourd’hui, du Cirque Maxime, on ne peut que deviner la forme ovale et la spina sur laquelle se tenait le compte-tours, le reste ressemblant à un immense terrain vague.
Cette publicité pour la bière Norte m’a fait sourire :
Elle utilise avec humour Facebook comme vecteur de communication ainsi que le tag sauvage de nos photos, ce qui peut avoir des conséquences assez sévères.