Voici la fiche méthode pour bien réussir l’épreuve de synthèse de documents en spécialité LLCER.
Nature de l’épreuve de synthèse
Le but est de réaliser à l’écrit un exposé objectif des idées présentées dans chaque document.
Le plan que vous adopterez doit dégager tout en l’analysant la problématique qui les relie, de façon à ce que le lecteur de la synthèse puisse se faire sa propre opinion du sujet, sans avoir à consulter les documents originaux.
C’est pourquoi il ne faut pas introduire de commentaire personnel.
Lecture des documents
Il est très fortement conseillé de réaliser un tableau avec 1 colonne par document.
Pensez également aux surligneurs en adoptant un code couleur pour matérialiser les idées et les documents.
Identifiez la nature des documents et leur source
- extrait de théâtre, fiction, essai, écrit journalistique, document iconographique…
- la date et le lieu de publication : est-ce un texte récent ? Est-ce un document historique ? quel journal ?
- le titre : si le document a un titre (article de presse, par exemple), demandez-vous quel est le rapport entre le titre et le contenu du texte ? Est-ce un titre humoristique, informatif, descriptif… ?
- l’auteur : pour les textes historiques et journalistiques notamment, est-ce que l’auteur est connu ?
Situez le contexte historique et géographique
Il vous faut contextualiser en quelques mots le document:
- s’il est publié à une période cruciale de l’humanité (crises politiques, conflits armés civils ou internationaux, guerres mondiales, incidents diplomatiques…).
- s’il concerne plutôt la Grande-Bretagne , les Etats-Unis, l’Australie… En quoi est-ce que ce dossier est spécifique à ce pays ou cette région du monde (lien avec l’histoire du pays, sa culture, la langue).
Interrogez-vous sur le point de vue adopté (qui parle et voit, parti pris de l’auteur ou au contraire son objectivité) et le but recherché (décrire, informer, expliquer, choquer, persuader, inciter à l’action) par quels procédés (ironie, satire, caricature, appel aux émotions et sentiments ou au raisonnement logique seul).
Analyse des documents
Si cela n’est pas déjà spécifié dans le sujet, déterminez la thématique, l’axe et quelle problématique qui relient les documents entre eux. Chacun peut donner un éclairage qui se complète ou au contraire qui s’oppose à celui des autres.
Cherchez à repérer toutes les idées qui sont en lien avec la problématique. Vous devez reformuler les idées directement en anglais sur votre tableau ou votre brouillon afin d’éviter absolument la paraphrase et les citations trop longues.
La confrontation des documents permet de voir quelles sont les relations qui s’établissent entre les idées contenues dans les différents documents.
Il ne faut pas se contenter de résumer successivement chaque document sans établir de lien entre eux.
Il est attendu du travail demandé qu’il restitue les éléments clefs contenus dans les documents proposés. Chacun peut donner un éclairage qui complète, renforce ou au contraire s’oppose à celui des autres.
Les idées peuvent se compléter : une idée développée dans le document 3 peut se poursuivre dans le document 4 ; une idée énoncée dans le document 2 peut être nuancée dans le document 1.
Les idées peuvent se renforcer : on peut retrouver la même idée dans deux documents différents (ce qui lui donne de la force) ; on peut ainsi trouver dans le document 3 un exemple qui corrobore l’idée contenue dans le document 2.
Les idées peuvent s’opposer : l’opposition peut être totale (ce qui permet de montrer dans la synthèse que deux courants existent) ; l’opposition peut être partielle (on pourra chercher à voir quels sont les points d’accord et les points de désaccord).
Cette démarche va permettre de faciliter la construction du plan de la synthèse.
Plan de la synthèse
Le plan de la synthèse doit correspondre à la problématique en rendant compte de tous les aspects du problème. Les idées doivent s’enchaîner logiquement, mettant ainsi en évidence sa structure.
Il permet de traiter les documents ensemble, et surtout pas successivement. Les documents sont en réalité présentés dans un ordre aléatoire sur le sujet, il n’y a pas de hiérarchie dans les documents.
Il faut essayer de hiérarchiser l’argumentation plusieurs stratégies s’offrent alors à vous :
- mettre les idées les plus courantes ou évidentes au début et en terminant par les idées qu’on juge les plus fortes ou importantes.
- avoir en tête de partir de ce qui est le plus objectif, évident ou factuel pour aller vers le plus subjectif et polémique.
Les types de plans : le choix du plan dépend de la problématique spécifique au dossier. Il n’y a pas de plan ‘universel’. On peut trouver par exemple le plan par opposition ou le plan par enchaînement.
Plan par opposition
- aspects positifs / aspects négatifs / futur possible
ou encore:
- avantages / inconvénients / évolution envisagée
Le plan par enchaînement
- problème / causes / conséquences
ou encore:
- constatation (d’une situation) / explication(s) / solution(s)
Ce deuxième type de plan est plus adapté. N’utilisez le premier type que si vous n’arrivez pas du tout à faire le deuxième.
Essayez toujours de faire une troisième partie, même dans le premier type de plan au moins pour nuancer le propos.
Rédaction de la synthèse
La rédaction doit être simple, claire et concise sans non plus se réduire à un plan détaillé. Le niveau de langue attendu est B2 en 1ère et C1 en Terminale.
La synthèse comporte une introduction, un développement et une conclusion.
L’introduction
On peut partir d’une caractéristique générale que l’on trouvera dans un document, pour ensuite présenter rapidement l’ensemble des documents qui font l’objet de la synthèse en montrant leur nature et leur origine.
La problématique générale définie par l’ensemble des documents doit apparaître clairement dans l’introduction, ainsi que le plan envisagé.
En bref, l’introduction se construit selon le sous-plan ci-dessous :
- idée générale explicitement pris dans un des documents (thématique ou axe)
- introduction de la problématique
- présentation des documents
- plan de la synthèse On peut échanger les points b et c si cela paraît mieux s’enchaîner.
Le développement
Il comporte en général trois parties. Il s’appuie directement sur la confrontation et le plan préparé. Il faut faire apparaître les liens logiques entre les idées, cela nécessite l’utilisation de mots de liaison appropriés.
La synthèse s’appuie explicitement sur les documents, auxquels on fait référence sans utiliser de longues citations ; toutefois quelques passages significatifs peuvent être cités entre guillemets (le moins possible !).
Vous ne devrez ni « oublier » l’un des documents, ni les traiter les uns après les autres.
La conclusion
C’est une conclusion-bilan qui clôt la synthèse de manière objective.
La conclusion doit rappeler, sans prendre parti, pourquoi il était pertinent de rapprocher ces documents. Prenez garde de ne pas répéter ce que vous avez déjà dit dans l’introduction !
Veillez à respecter le nombre de mots demandé et à équilibrer l’ensemble en prenant soin de construire des parties de longueur équivalente.
La conclusion pourra éventuellement être plus courte.
Conseils
La synthèse type fait à peu près 500 mots, ce qui fait approximativement 50 à 60 lignes à écrire.
Dans ces conditions, chaque partie du développement fait donc 15 lignes, avec une introduction de 10 lignes et une conclusion de 5 lignes.
Cela est peu et signifie donc que la grande majorité du travail de synthèse n’est pas sur la copie finale mais sur le brouillon: vous devez absolument rapprocher ou dissocier les documents pour synthétiser vos parties.
Vous présentez brièvement les documents dans l’introduction. Dans votre développement, plus besoin de mentionner le titre et l’auteur des documents : n’utilisez que document 1, document 2 et document 3. Tout cela vous permet de rester dans la limite de mots et de ne pas vous répéter inutilement.