Résumé d’une première semaine de cours

“Alors que se passe-t-il ? Où es-tu ?!” vous entends-je me demander et c’est bien compréhensible… Et bien comme déjà mentionné, je travaille à St Gilles Croix de Vie et j’habite aux Sables d’Olonne.

Mais ce n’est pas tout : privé d’ADSL pour un temps encore indéfini, je suis obligé d’attendre le week-end pour donner quelques nouvelles et me mettre un peu au goût du jour.

Cette semaine ayant marqué mon arrivée au sein de l’Education Nationale, j’ai décidé de créer une nouvelle catégorie – intitulée tout bonnement Mister B. – qui vous permettra de suivre mes tribulations et tâtonnements

Tout d’abord, le lieu : je me retrouve dans un collège de Vendée qui accueille environ 600 élèves. Je suis chargé d’enseigner à des classes de 5e et 4e.

Lundi : le premier contact fut assez bon et les cours se déroulent pour l’instant relativement bien.

Évidemment, j’ai déjà dû séparer les quelques associations qui empêchaient le déroulement normal du cours mais dans l’ensemble, ils se tiennent à carreaux. En même temps, je ne leur laisse pas trop le choix…

Mardi : repos puisque notre formateur IUFM avait une obscure réunion. Mercredi : passage à La Roche sur Yon pour retrouver mes camarades du Capes à l’IUFM.

Notre formateur passe la première heure à nous expliquer l’historique du bâtiment IUFM de La Roche ainsi que celui de la petite école primaire adjacente.

Nous réprimons une immense envie d’exploser de rire – les petites réflexions fusent, toutes plus délirantes les unes que les autres. Cela m’a fait repenser à la terminale ;-).

Jeudi/Vendredi : mon tuteur vient m’inspecter en première heure. Les élèves acceptent sa présence sans broncher, j’entends presque les mouches voler.

Le cours se déroule sans problème mis à part que le baffle du lecteur K7 était tourné vers le mur et non vers la classe. Erreur de jeunesse…

De nombreux tâtonnements donc dans cette première semaine mais j’apprends beaucoup, non seulement de mes élèves mais aussi sur moi-même.

Première affectation : St-Gilles Croix de Vie

La nouvelle vient de tomber sur une des pages de l’IUFM des Pays de la Loire : je suis officiellement affecté à St-Gilles Croix de Vie – soit à 1h30 en voiture – distant d’une centaine de kilomètres de ma base…

Avantage intrinsèque : je suis au bord de la mer, une maigre consolation mais c’est déjà un beau cadre dans lequel travailler. Le collège est assez petit je trouve, sans aucune comparaison avec Kingsmead.

J’ai fait connaissance avec toute l’équipe pédagogique du collège et ils ont l’air très sympas, même si ce sera plus difficile de retrouver la décontraction que j’avais avec mes précédents collègues en Angleterre : il est de bon ton de vouvoyer tous les membres de l’équipe d’administration par exemple.

Mon tuteur est un killer : mi-Rambo, mi-prof d’élite, tout le monde ne cesse de l’acclamer et de me dire que je suis entre d’excellentes mains. Je n’en doute pas mais il va falloir que me hisse à une hauteur convenable…

Niveau trajet, la route est relativement lente : je mets une bonne heure et demie pour faire Nantes/St-Gilles alors qu’il y a moins de 100 bornes de distance. Pas bien.

Du coup je suis un peu fatigué lorsque je rentre à la maison et je n’ai quasiment plus le temps de mettre le blog à jour : 3h de voiture par jour, ça vous tue assez rapidement lorsqu’on a pas l’habitude.

Je me demande si je ne vais pas passer une nuit par semaine à l’hôtel, histoire d’économiser un peu d’essence et de sommeil. A voir….

Barman au “Rocher” : fin d’un mythe

Et bien voilà : aujourd’hui marque la fin de mon boulot comme barman au Rocher. Vraiment dommage car c’est un travail qui m’a vraiment plu et qui m’a fait connaître pas mal de gens du coin.

J’ai appris à servir correctement – “pas comme à la maison” comme dirait Marc, mon patron ;-) -, à composer des cocktails maisons comme le schmilblick, à me servir d’une caisse enregistreuse et d’un lecteur de carte bancaire, à vider les dernières personnes qui s’accrochent au comptoir au moment de la fermeture, à préparer les verres de mes clients réguliers dès qu’ils franchissent le pas de la porte pour que le verre soit devant eux lorsqu’ils atteignent le comptoir… Bref, j’ai adoré être barman.

En plus les filles m’ont fait les yeux doux tous les jours pendant mon service, ce qui est bien agréable – flatteur même :-). Marc, mon boss, est sûrement l’un des meilleurs patrons que j’aurais jamais : humour, jeux de mots, présence d’esprit et à la fois un côté bûcheur qui force l’admiration et c’est peu dire : Marc ne fait qu’un repas par jour – le petit déj’ – et ne mange véritablement que le dimanche ! Pour faire le quart de ce qu’il fait tous les jours, j’aurais besoin de manger toutes les deux heures au minimum. Sérieusement.

J’ajoute donc une autre casquette à mon petit palmarès : après avoir été coupeur aux vendanges, j’aurais été barman – boulot beaucoup plus speed mais tellement plus enrichissant. Non seulement il y a dialogue avec les clients mais je me suis trouvé quelques copains que j’aurai plaisir à retrouver au bar lorsque j’irai en Bretagne le week-end : Guigui, Cyrill, Fanch et tous les autres. Le seul élément qui changera, ce sera ma place : au lieu d’être derrière le comptoir, je serai devant ;o)

Finalement mes vacances d’été ne se sont pas passées comme prévu : quasiment pas de plage, pas de planche à voile du tout… mais par contre un bon petit boulot qui m’a permis de rencontrer du monde et même de faire quelques expériences enrichissantes, voire plus.