Ile d’Yeu samedi, biafine dimanche

Je suis allé à l’Ile d’Yeu samedi avec une partie de l’équipe pédagogique de mon collège. Au programme : départ de St-Gilles Croix de Vie, balade à vélo jusqu’à midi, pause déjeuner dans une petite crique et retour sur Port Joinville pour reprendre le bateau.

Le soleil étant au rendez-vous, nous sommes partis comme des braves sur nos vélos hollandais loués sur le port, chargés comme des baudets avec nos sacs à dos remplis de victuailles.

La première partie de la balade a été très agréable et nous a donné l’occasion de voir les différentes sortes d’habitations de l’île : petites baraques aux toits de tuiles, cabanons face à la mer… J’ai pourtant été un peu étonné lorsque j’ai vu les couleurs qu’arboraient certains volets et portes : jaune vif ou gris métallisé sur du bois, c’est assez étrange. Cela jure même pas mal avec le bleu breton que l’on rencontre sur d’autres îles.

Nous avons profité de la pause pour aller nous baigner : après une descente dans la crique périlleuse au cours de laquelle je me suis ouvert le plat du pied sur une bernique facétieuse (no comment please!), nous avons pu apprécier la fraîcheur de l’océan qui, grâce à Katrina, remuait au point de faire de la mousse d’écume.

La seconde partie fut un peu plus physique, enfin c’est surtout que le soleil a pas mal tapé. Je m’en suis rendu compte un poil trop tard d’ailleurs… ce n’est lorsque j’ai jeté un coup d’œil dans le rétroviseur que je me suis aperçu que bien des couleurs (rose principalement) j’avais pris. D’où la biafine pendant toute la journée d’hier >_>

Je recommande la visite de l’ïle d’Yeu en vélo car c’est comme ça que vous pourrez en apprécier tous les charmes, tout en allant à votre rythme. La traversée dure une heure, les vélos roulent vraiment bien, le paysage est sympa. Go for it if you get the chance.

Premiers plâtres pédagogiques

L’avantage La plaie de ne plus avoir Internet, c’est que lorsqu’on allume son micro, on tourne vite en rond parce qu’à part écouter les quelques musiques sauvegardées depuis le dernier format de l’iPod ou les quelques clips rarissimes de votre groupe préféré, tous encodés en 60 KBps avec des rayures qui vous arrachent les yeux, et bien il n’y a pas grand chose à faire..

Finies les petites mises à jour McAfee, la petite dizaine de comptes mails relevés par MailWasher, les mises à niveau des extensions de FireFox… bref, tout fout le camp.

Ce qui m’amène au but de ce post : mes premiers plâtres pédagogiques.

Mes premiers plâtres pédagogiques

Sous ce titre (d)étonnant – et qui claque assez bien IMHO – je regroupe toutes les difficultés auxquelles j’ai été confronté pendant mes 3 premières semaines de cours.

Tout d’abord, il me semble important de souligner que je n’éprouve aucun stress ou pression dans ma classe, ce qui m’a étonné de prime abord mais qui maintenant me conforte dans mon choix de carrière.

La préparation des cours, très laborieuse au début, commence à se faire plus rapidement une fois que je m’y mets vraiment : il faut maintenant que je me réhabitue à me mettre à table et rester concentré dans ce que je fais dans la durée.

Non, ce qui me préoccupe désormais c’est le maintien de l’ordre dans ma classe : j’ai rarement vu une classe aussi indisciplinée que la 4ème qui m’a été confiée et vu la composition de la classe, je soupçonne l’administration de m’avoir fait un “petit cadeau” parce qu’avoir 10 élèves qui mettent le bazar en même temps dans une classe… cela me semble assez peu naturel.

To make a long story short, j’ai un petit problème d’autorité – comme la plupart de mes collègues qui enseignent au collège – sauf que ce problème apparaît principalement le lundi en fin d’après-midi.

J’ai grondé, pris des carnets de liaison, marqué des mots… je me suis renseigné sur la marche à suivre pour la distribution des colles mais je suis quasiment certain que cela est voué à l’échec – sans compter le temps passé à créer des exercices et à les corriger.

Faut-il vraiment en arriver là pour pouvoir faire cours ? Il me semble que nous étions beaucoup plus disciplinés à mon époque. Mais bon, nous avions droit aux punitions corporelles alors forcément…

Résumé d’une première semaine de cours

“Alors que se passe-t-il ? Où es-tu ?!” vous entends-je me demander et c’est bien compréhensible… Et bien comme déjà mentionné, je travaille à St Gilles Croix de Vie et j’habite aux Sables d’Olonne.

Mais ce n’est pas tout : privé d’ADSL pour un temps encore indéfini, je suis obligé d’attendre le week-end pour donner quelques nouvelles et me mettre un peu au goût du jour.

Cette semaine ayant marqué mon arrivée au sein de l’Education Nationale, j’ai décidé de créer une nouvelle catégorie – intitulée tout bonnement Mister B. – qui vous permettra de suivre mes tribulations et tâtonnements

Tout d’abord, le lieu : je me retrouve dans un collège de Vendée qui accueille environ 600 élèves. Je suis chargé d’enseigner à des classes de 5e et 4e.

Lundi : le premier contact fut assez bon et les cours se déroulent pour l’instant relativement bien.

Évidemment, j’ai déjà dû séparer les quelques associations qui empêchaient le déroulement normal du cours mais dans l’ensemble, ils se tiennent à carreaux. En même temps, je ne leur laisse pas trop le choix…

Mardi : repos puisque notre formateur IUFM avait une obscure réunion. Mercredi : passage à La Roche sur Yon pour retrouver mes camarades du Capes à l’IUFM.

Notre formateur passe la première heure à nous expliquer l’historique du bâtiment IUFM de La Roche ainsi que celui de la petite école primaire adjacente.

Nous réprimons une immense envie d’exploser de rire – les petites réflexions fusent, toutes plus délirantes les unes que les autres. Cela m’a fait repenser à la terminale ;-).

Jeudi/Vendredi : mon tuteur vient m’inspecter en première heure. Les élèves acceptent sa présence sans broncher, j’entends presque les mouches voler.

Le cours se déroule sans problème mis à part que le baffle du lecteur K7 était tourné vers le mur et non vers la classe. Erreur de jeunesse…

De nombreux tâtonnements donc dans cette première semaine mais j’apprends beaucoup, non seulement de mes élèves mais aussi sur moi-même.