Un dessin animé inspiré du roman Tristram Shandy mettant en scène un homme chevauchant un cheval et un chien, créant un visuel anti roman amusant.

Is Tristram Shandy a novel or an anti-novel?

A general presentation of Tristram Shandy

The title shows that novelists played with the rules of the New Novel genre. Tristram Shandy is a unique literary experience. It is a long and intricate text that does not even tell a story, or at least in an unusual way. It cannot be read from cover to cover: there is no unique plot but digressions, essays, and experiments with typography.

We can find blank pages, drawings, dashes, italics and chapters which have gone missing. It is much more complicated than a joke, it is a book that is highly interesting in its artistic form. It is a reflexive text, which is also commenting on the meaning of fiction writing.

The influences of other writings

Sterne was a cultivated vicar and a well-read man, influenced by Shakespeare, Rabelais, and Cervantes but also by philosophers such as Descartes or Locke.

Tristram Shandy was published in several instalments. Volumes 1-6 were published in 1760-1761, and volumes 7-9 were published between 1765 and 1767. Tristram Shandy was immediately successful and made Laurence Stern rich. However, Sterne contracted tuberculosis and had to go to France (the description of Paris is in vol. 7). Several authors influenced Laurence Sterne.

Don Quijote

Sterne likes Cervantes’ comic method which consists of telling simple insignificant events by using epic style. There’s a distortion, a gap between the event or action and how the event is described. This gap is what is called “mock-heroic”: it is not serious enough to be epic, and it creates a comic effect.

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Une photographie ancienne de Charles Baudelaire, avec les cheveux longs.

La vie de Charles Baudelaire

Je n’ai pas oublié

Deux événements déterminent l’enfance du poète : la mort d’un père (1827) et le remariage d’une mère (1828). Né le 9 avril 1821, à Paris, d’un veuf de 62 ans qui vient d’épouser en secondes noces une jeune femme de 27 ans, Charles s’enivrera, six ans plus tard, du « vert paradis des amours enfantines » dans la « blanche maison » de Neuilly, entre Mariette, l’inoubliable servante, et Caroline, sa mère « en grand deuil ». « Époque d’amour passionné » pour celle qui, dans ses fourrures parfumées, fut à la fois une idole et un camarade. D’où une impression de trahison face au remariage rapide avec l’ambitieux chef de bataillon, Aupick.

« Je n’ai pas oublié… » et « La servante au grand cœur » témoignent, plus de trente ans après, de l’inguérissable blessure que fut, pour l’enfant déprimé, le partage d’une mère qu’il croyait « uniquement » à lui. « Sentiment de solitude dès mon enfance », note-t-il dans ses carnets intimes. Au collège à Lyon, où son beau-père est muté de 1828 à 1835, ce nouvel Hamlet commence à se plaindre de « lourdes mélancolies ».

La paresse du rebelle

En apparence, « le mioche donne satisfaction ». De retour à Paris, l’adolescent est admis au lycée Louis-le-Grand où il dévore jusqu’à la nausée la poésie romantique, se distingue en vers latins et se sent coupable de ce qu’il diagnostique comme « une éternelle paresse ».

Exclu à la suite d’un incident, cet élève « excentrique » obtient quand même le baccalauréat en août 1839. À son beau-père qui le voudrait ambassadeur, Baudelaire oppose un refus subversif : il veut être poète. Une inscription de complaisance à la faculté de droit ne change rien au désir du beau-fils rebelle : « être indépendant le plus tôt possible, c’est-à-dire dépenser mon argent », ce qu’il fait avec des prostituées. Comme un dandy. Mais en pure perte, car l’énergique général ne tarde pas à mater la révolte de ce jeune homme indigne.

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Photographie en noir et blanc d'Edgar Allan Poe.

La vie d’Edgar Allan Poe

Edgar Allan Poe est un auteur américain de la première moitié du XIXe siècle, très prolifique puisqu’il a écrit plus d’une soixantaine de nouvelles et de poèmes. Edgar Allan Poe s’affirme en tant qu’écrivain de grande renommée, reconnu prestigieux en France grâce au poète Charles Baudelaire qui, en traduisant ses œuvres, leur a conféré une beauté et une pureté exceptionnelles.

Malmené dès l’enfance par la vie, assoiffé de tendresse, malchanceux en amour, hanté par ses phantasmes et ses démons intérieurs, névrosé au plus haut point, la littérature lui sert de catharsis et lui permet d’exorciser ses dieux noirs.

Incompris de ses congénères romanciers de langue anglaise, mais sincèrement loué et admiré par des poètes tels que Tennyson, Yeats et Mallarmé, écartelé entre névrose et lucidité, Poe refuse d’accepter ses défaites et prend souvent le parti de rire de ses misères plutôt que d’en pleurer.

Ses œuvres sont autant de cris de souffrance, dans un monde qu’il ressent comme hostile, peuplé de silence et d’infinie solitude. Son humour est l’expression de ce désespoir courageusement camouflé, de ce défi du vaincu à l’égard d’un destin qui l’accable.

Analyste lucide raisonnable, capable de démonter n’importe quel mécanisme, Edgar Poe est à l’origine du roman policier en littérature. Les Histoires Extraordinaires, les Nouvelles Histoires Extraordinaires et les Histoires Grotesques et Sérieuses sont dominées par le plus instinctif des sentiments, la peur.

L’univers des contes d’Edgar Poe est un monde de cauchemar, peuplé de paysages nocturnes désertiques et silencieux, ponctués de demeures lugubres et mystérieuses, où vivent des personnages déséquilibrés, à l’hérédité chargée, s’adonnant parfois à l’alcool et à l’opium, se sentant traqués et menacés au point d’en perdre la raison ou la vie dans des circonstances horribles.

Si la vie ne fait pas l’œuvre d’un écrivain, du moins entre-t-elle ici largement dans celle d’Edgar Allan Poe, au point qu’il nous a semblé indispensable de relater sa biographie qui éclaire le lecteur dans une saisie intelligente de son œuvre.

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