Voici mon mémoire professionnel accompli à l’IUFM des Pays de la Loire.
La problématique soulevée – comment créer et soutenir la motivation des élèves du cycle central en classe d’Anglais – découle d’une situation de classe que j’ai connue dès mes débuts en PLC2.
There are three things to remember about education.
Terrell H. Bell
The first one is motivation. The second one is motivation. The third one is motivation.
Il n’existe pas de langue où rien ne soit motivé.
Ferdinand de Saussure
Introduction
Une classe est une entité. Chaque fois que l’enseignant se trouve face à elle, il sait que le défi sera de susciter chez ses élèves le désir d’acquérir des savoirs et des savoir-faire et, surtout en classe de langues, d’avoir envie de comprendre, de s’exprimer, de réussir et d’être libre d’agir par eux-mêmes.
Or toute “aide technique serait inopérante si le professeur n’avait constamment le souci de susciter chez les élèves l’envie, le désir de parler” [Instruction Officielles de 2001, p.57]. Donc, sous-jacents à ces paramètres, entre en jeu l’autonomie de l’élève car celui-ci a un rôle déterminant à jouer dans son apprentissage.
Quelque soit le contexte, citadin ou rural, l’enseignant des classes du cycle central se trouve de plus en plus confronté à un public multiculturel riche dans sa diversité, certes, mais qui, en tant que génération ‘zapping’, pose des problèmes d’assiduité, de concentration, de désintérêt, d’instabilité. Nous interpellant à plus d’un titre, ce phénomène nous amène à nous pencher sur le concept de la motivation et de son soutien en classe.
A cet effet, la classe de quatrième angliciste qui m’a été confiée au collège répond à cette problématique à divers niveaux : psychologique, sociologique et pédagogique.
En effet, quel constat pouvons-nous dresser pendant les cours d’anglais ? Qui se cache donc derrière les élèves que nous accueillons ? Quels leviers suffisamment puissants pourraient agir sur la volonté, l’intérêt et l’enthousiasme des élèves, en d’autres termes comment susciter et maintenir la leur motivation ? Comment les étonner pour faire naître une curiosité, moteur indispensable à l’autonomie et les mener sur les chemins de la réussite dans le respect d’eux-mêmes et d’autrui ? La motivation ne consiste-t-elle pas à inscrire l’élève dans une dynamique de projet utile et de résolution de défis ?
C’est au fil de nos réflexions et de nos lectures sur le sujet que nous essaierons de tracer un bilan des mises en œuvre qui confirmeront ou non nos hypothèses de départ et d’envisager d’autres pistes à explorer peut-être mieux adaptées au monde dans lequel ces jeunes vivent, plus ajustées à leur vécu quotidien et qui favoriseraient une appétence, une appropriation active des apprentissages, un plaisir à participer et à s’exprimer, en un mot un mieux-être au sein de la microsociété qu’est une classe.