I – Le marché
A – Définition
Le marché est le lieu de rencontre entre des offreurs et des demandeurs. Cette confrontation aboutit à la formation d’un prix.
B – Les différents types de marché
Un marché est défini par différents critères.
1 – La nature des biens échangés
marché des biens et services : prix (fruits)
marché du travail : salaires
marché des matières premières : cours (café)
marché interbancaire : taux d’intérêt (monnaie banque centrale)
marché des changes : cours (devises)
marché financier : cours (actions)
marché des capitaux : capital (échange de capitaux)
2 – Le lieu
- réel (produits)
- fictif (interbancaire)
3 – Sa périodicité
- marché local : toutes les semaines
- marché interbancaire : tous les jours
C – L’économie de marché
L’économie de marché est synonyme d’économie libérale et d’économie capitaliste.
C’est l’économie adoptée par les Pays Développé à Economie de Marché (P.D.E.M.) dont font partie la France, la Grande Bretagne, les Etat-Unis, l’Allemagne…
Les pays de l’Est sont en transition vers une économie de marché car le marché joue un rôle central dans le fonctionnement de l’économie des PDEM (loi de l’offre et de la demande).
L’économie libérale s’oppose à l’économie planifiée (contrôlée par l’Etat).
II – La concurrence pure et parfaite (C.P. P.)
A – L’équilibre walrasien
Le marché de la concurrence pure et parfaite (CPP) est due à un libéral français, Léon Walras (1834-1910), qui a développé sa théorie en 1879.
Il a une vision idéale du marché qui est source d’efficacité. Malgré ses limites et ses critiques, la CPP tient encore une place importante dans la pensée économique.
B – Les 5 conditions
Pour qu’une concurrence soit dite pure et parfaite, elle doit respecter 5 conditions :
– atomicité : implique la présence d’un grand nombre d’offreurs et de demandeurs, tous de taille réduite (atomes) par rapport à celle du marché, pour ne pas influencer les conditions du marché et le prix d’équilibre.
– libre-entrée : suppose l’absence de toute entrave à l’accès des offreurs ou des demandeurs sur le marché. Pas de barrières juridiques, ni de brevets, ni de barrières financières : pas de contraintes.
– homogénéité : les produits ou les services échangés sur un marché donné sont parfaitement homogènes, i. e. leurs utilisateurs considèrent chacune des unités proposées par les différents offreurs comme parfaitement interchangeables (acheteurs indifférents à la marque).
– information parfaite : quand tous les offreurs et demandeurs connaissent en même temps et sans coût toutes les informations utiles concernant les échanges sur le marché (transparence du marché).
– parfaite mobilité des facteurs de production : aucun obstacle au déplacement des travailleurs et des capitaux entre les différents producteurs ou secteurs d’activité.
Sur un marché de concurrence pure et parfaite, le prix d’une marchandise est exclusivement déterminé par l’intersection de la courbe de l’offre et de celle de la demande.
III – La loi de l’offre et de la demande
A – Analyse de l’offre
L’offre est la quantité qu’un offreur est disposé à vendre aux différents prix possibles d’un bien. Plus l’offre est importante plus le prix baisse.
L’offre est une fonction croissante du prix. Prix et quantité offerte varient dans le même sens.
B – Analyse de la demande
La demande est la quantité qu’un demandeur est disposé à acheter aux différents prix possibles d’un bien. Plus la demande est élevé plus le prix augmente.
La demande est une fonction décroissante du prix. Prix et quantité demandée ne varient pas dans le même sens.
C – Intersection de l’offre et de la demande
L’intersection de l’offre et de la demande permet d’établir :
- le prix d’équilibre
- la quantité échangée
Si le prix s’écarte du niveau d’équilibre, il tend à y revenir automatiquement selon la loi de l’offre et de la demande.
IV – Le calcul des coûts de production par les entreprises
A – Les coûts de production
Les coûts de production sont l’ensemble des dépenses nécessaires pour la fabrication d’un bien (salaires, amortissement, intérêts…).
B – Comment calculer le coût total ?
Coût Total (CT) = Coût Fixe (CF) + Coût Variable (CV).
Le coût fixe est un coût qui ne varie pas avec la quantité produite (éclairage, loyer, salaire, intérêts des emprunts, amortissement, assurance, impôts…).
Le coût variable est un coût qui varie en fonction de la quantité produite.
– le coût variable proportionnel varie dans la même proportion que la quantité produite (matières premières)
– le coût variable non proportionnel ne varie pas dans la même proportion (certains salaires).
Coût Variable (CV) = Coût Variable Proportionnel (CVP) + Coût Variable Non Proportionnel (CVNP)
donc :
- CT = CF + CVT
- CT = CF + CVP + CVNP
C – Comment calculer le coût moyen ?
Le coût moyen est le coût par unités produites. On peut calculer :
- le coût fixe moyen : CFM = CF / Quantité
- le coût variable moyen : CVM = CVT / Quantité ou encore CVM = CVNPM + CVPM
- le coût total moyen : CTM = CT / Quantité ou encore CTM = CFM + CVM
D – Comment calculer le coût marginal unitaire ?
Le coût marginal unitaire est le coût d’une unité supplémentaire. C’est le supplément de coût engendré par la production d’une unité supplémentaire : CMU = CT2 – CT1.
V – La remise en cause de la concurrence pure et parfaite
Le modèle de la concurrence pure et parfaite est très éloigné des conditions réelles du marché.
1 – Atomicité du produit > Concentration
Les entreprises peuvent se regrouper pour détenir une part de marché plus important. La concentration peut aboutir à la création d’ententes, de monopoles (1 seul offreur et plusieurs demandeurs), à des oligopoles (quelques offreurs et plusieurs demandeurs).
2 – Libre entrée sur le marché > Viscosité
Seules les grandes entreprises peuvent se permettre de réunir des capitaux.
3 – Homogénéité des produits > Différenciation
Il existe une différenciation entre les produits : marque, couleur, provenance, emballage, odeur…
4 – Transparence du marché > Opacité
Cela suppose la parfaite circulation de l’information or il y a des informations partielles, des rumeurs… 65 millions de consommateurs.
5 – Mobilité des facteurs de production > Immobilité
Il est difficile de se reconvertir à court terme dans une autre branche (ex : usine chimique). Le changement de qualification demande un certain temps.
Conclusion : la concurrence existe mais elle est impure et imparfaite.
Vos articles sont très intéressants. Petite rectification, cependant.
III) 2) vous avez marqué “Plus le prix est élevé est plus la demande est importante.”; en réalite, plus le prix est élevé, et plus la demande diminue, si je ne me trompe pas.
Bonne continuation.
Bonjour Nat,
Vous avez tout à fait raison, je viens de corriger la phrase. Merci pour votre vigilance !
Bonjour, je revise mon dst type bac sur le marché et cet article est juste parfait: clair et concis ! Bravo et merci :)
Merci, content qu’il puisse vous aider !
faux plus un produit est demandé dans le marché plus le prix est élevé
exemple dans le marché des matière première (avant le crise) plus la demande en pétrole et autre étaient importante plus le prix du baril de pétrole s’envolait
Oui :
– plus le prix est élevé et plus l’offre est importante.
– plus il y a de demande, plus le prix est élevé.
Nous sommes d’accord.
Bonjour j’ai eu des question dans un devoir et je ne trouve pas les réponses à ces questions :
” Qu’est ce que le marché d’un produit?”
” Qu’est ce que le marché actuel d’un produit ? ”
” Qu’est ce que le marché potentiel d’un produit?”
Merci de me répondre
merci vous me sauvez !
Plus l’offre est importante plus le prix baisse. Plus la demande est élevé plus le prix augmente.
Afin d’assimiler correctement les deux lames de la paire de ciseau de marshall, il faut réfléchir en terme de rareté. Plus “une chose” est rare plus celle ci sera chère, et inversement, cela s’applique à tous types d’entités dans notre système, tant entre l’ingénieur et le fonctionnaire, qu’entre l’or et le charbon.
Il faut noter aussi que pour certains type de produits prestigeux “plus le prix augmente plus la demande augmente”, bien entendu il ya toujours un point de rupture et de relachement.