Le lendemain, nous nous réveillons assez tôt car nous avons réservé une place dans le bateau qui nous mènera à Korçula (à prononcer kor-tchou-la).
Avant d’embarquer, nous prenons un petit déjeuner au soleil, face à la mer, afin d’éviter les tourments marins. Finalement, la mer est très calme et le voyage est très serein.
A notre arrivée sur Korçula, notre hôtesse nous attend sur le port, coiffée d’un chapeau aux larges rebords pour se protéger du soleil brûlant de midi. L’image de cette femme accueillante et si belle restera gravée dans notre esprit, augurant la beauté et les saveurs de cette île.
Cette chambre qui sera la nôtre quelques jours durant, est idéalement située: près du port, dans une petite ruelle pentue s’ouvrant vers la mer, dont les petites fenêtres débordent de bougainvillées en fleurs. Lorsque nous y entrons, les fenêtres ouvertes laissent entrer le vent qui joue avec les rideaux. Tout de suite, nous nous y sentons bien, comme si nous y étions chez nous.
L’impression positive qui nous berce se prolonge lors de notre découverte de la ville. Nous sommes d’emblée séduits par cette cité médiévale pavée en forme de poisson qui semble s’élancer vers la mer.
La première fois que nous la rencontrons, après l’avoir arpentée sous la chaleur, nous apprécions de nous installer à l’ombre des pins et des remparts, face à la mer, pour nous rafraîchir et grignoter un morceau.
L’eau nous tend ses bras et nous savourons d’y piquer une petite tête. Nos chaussons anti-oursins sont très précieux car, bien que la mer soit vraiment cristalline, elle est peuplée de petits oursins qui se prélassent au chaud, sur les rochers et où l’eau est peu profonde.
Le soir, nous nous promenons dans les rues animées par une fête de village : des petits groupes de musique de style très différent jouent dans les rues, faisant régner une ambiance chaleureuse et festive.
Ces journées que nous passons sur cette île, gorgées par la douceur du soleil se réverbérant sur les pierres millénaires et le sel de la mer, nous offrent un aperçu de paradis.
Au cours de notre séjour, nous profitons d’une soirée pour assister à un spectacle de “Moreska”, danse traditionnelle des épées. L’entrée n’est pas donnée, mais notre guide ne tarit pas d’éloges sur ce spectacle, ce qui nous convainc d’y assister.
En plusieurs tableaux mêlant musique, chant, danse et armes, il retrace la lutte des chrétiens qui doivent sauver une princesse enlevée par le roi musulman. Nous apprécions de découvrir cet héritage culturel dalmate, pour le moins étonnant !
Le dernier jour, nous avons prévu de prendre un bateau à 21 heures pour Dubrovnik. Nous libérons notre chambre tôt le matin, sans avoir de programme précis en tête. Nous nous dirigeons au port, laissons nos sacs à la consigne, et pouvons ainsi profiter pleinement de notre journée.
Nous découvrons alors une partie de la ville, plus éloignée, que nous ne connaissons pas encore, et nous prélassons dans la mer, jusqu’au moment où, sans prévenir, arrive l’heure de repartir.
Le voyage dure quelques heures, durant lesquelles nous nous reposons.