Cette année, j’ai pu pour la première fois assister au Hellfest, festival de métal mythique qui se déroule dans la bonne ville de Clisson (44).
Après une pause chez Décathlon pour aller chercher un matelas gonflable et une pompe, je me suis dirigé vers Clisson, qui se trouve à environ 40 km au sud de Nantes, armé de ma tente 2 secondes, un sac de vêtements de rechange et deux duvets.
Arrivée au festival
A Clisson, la file de voitures se dirigeant vers les portes du festival est tout simplement impressionnante. J’aperçois un taxi qui, excédé, fait demi-tour et emprunte une route parallèle.
Je reconnais le nom du taxi comme celui faisant la navette du festival donc je me dis qu’il va prendre un raccourci. Je fais donc demi-tour et tente de le rattraper avant d’être stoppé par un feu rouge et de perdre mon chemin… ça commence!
À un rond-point, j’aperçois un punk : rangers aux pieds, bermuda army, veste en jeans, blouson en cuir et une crête de 40 cm. Toi, tu vas au festival, tu dois bien connaître le chemin du camping? Bien sûr, j’y viens, d’ailleurs tu ne pourrais pas me déposer? Bien sûr!
J’embarque le punk dans la C4 : ventripotent, il a du mal à s’installer, gêné par sa crête qui frotte contre le plafond. Ça me fait rigoler.
Il me dit que sa carte bancaire a été refusée et qu’il a été obligé de se rendre à sa banque. Bref, on papote, on se perd 2 fois dans le bled (dans lequel il a passé son permis quand même) et finalement on arrive au pas derrière toutes les autres voitures.
Je le lâche dans un rond-point – il s’appelle Jonathan et je peux passer au camping Red boire une bière quand je veux. Ok.
Je suis les déviations et arrive finalement au parking. Des bénévoles tendent le bras et indiquent le chemin, où et comment se garer : on est loin du festival? A 20 minutes à pied. Ah oui quand même! Et le camping est où? Après le festival, un bon quart d’heure de marche.
J’ouvre le coffre et constate l’étendue des choses à transporter. 40 minutes de marche avec tout ce bardas, c’est mort.
Le temps de ma réflexion, une rangée de voitures s’est formée en épi après moi. Je hèle la demoiselle qui range les voitures. Il me faudrait de la place pour lancer ma tente. C’est pas un camping, c’est un parking, c’est dangereux. Peut-être mais je veux ma tente en face de la voiture. Elle me laisse une place.
D’autres ont fait comme moi. D’ailleurs mes deux voisins en profitent pour monter leur tente à côté de la mienne. On fait connaissance : Florian et Christelle viennent de Laval, Brice et Valentin de Bordeaux. Sympas comme tout.
Et hop, on se met en route vers le festival. Ceux qui sont arrivés un jour avant le début du festival se sont garés comme des sauvages sur les bas-côtés de la départementale, ce qui donne un air apocalyptique à la Walking Dead, jugez plutôt :
On échange notre billet contre notre bracelet vert, notre sésame pour trois jours de musique hard-rock et métal, et nous passons les portes de la cathédrale du métal :
Les concerts
J’ai donc pu assister aux concerts suivants :
Black Spiders : un bon groupe de hard-rock qui vient de Sheffield, England. J’ai bien aimé, ça m’a mis en condition :)
Vektor : plus lourd, plus criard, plus dark aussi. Pas trop mon truc.
Hardcore Superstar : un groupe de hard-rock suédois qui passe souvent dans ma playlist. J’étais content de les voir jouer live :)
Heathen : métal !
Saxon : concert sympa.
Hellyeah : heavy metal avec Chad Gray (Mudvayne singer), Greg Tribbett, Tom Maxwell (Nothingface guitarist), Bob Zilla (Damageplan bassist), and Vinnie Paul (former Pantera and Damageplan drummer).
Europe : j’ai bien aimé. On était assis dans l’herbe pendant le concert pour se reposer un peu les jambes.
Testament : bof bof. Je suis allé manger.
Twisted Sister : LE concert de la journée, de loin. Dee Snider a mis le feu, a organisé le pogo au premier rang et a vraiment animé la foule. Un vrai showman. Ils ont joué avec le public, reprenant les refrains en chœur à de multiples reprises. Je crois qu’ils ont été très contents du retour du public, ils ne s’attendaient peut-être pas à avoir des gens aussi passionnés devant eux.
Whitesnake : pas mal mais quand le soleil se couche, il fait froid au Hellfest et David Coverdale, chemise ouverte comme un jeune homme, a perdu sa voix!
Helloween : très bon concert.
Def Leppard : j’ai été déçu. Je n’ai pas trop apprécié que le groupe se retire et nous diffuse un film avec des interviews des années 70… on est venus pour regarder des groupes jouer live, pas pour une séance ciné nostalgique!
Les gens
On va dire que j’ai été un habitué des Vieilles Charrues dans ma jeunesse et que je n’y vais plus régulièrement parce que j’ai du mal avec leur public.
Au Hellfest, rien de cela : que de la bonne humeur. Quelqu’un vous bouscule, il/elle se retourne et s’excuse.
Pas de querelles, les gens sont là pour la musique et ce sont des connaisseurs. Tout le monde a un t-shirt de hard-rock ou de métal.
Des gens en félicitent d’autres pour leur t-shirt vintage (“oh! il est pas tout jeune celui-là!”) ou leurs déguisements.
On n’hésite pas à demander aux gens de prendre des photos avec eux. C’est vraiment cool comme ambiance. Et on croise de tout.
Des gens avec des t-shirts aux messages étranges:
Des super-héros:
Des punks colorés :
Des gens qui aiment la bière :
Voilà, cette première journée était plutôt bien remplie. Il faisait froid, je n’ai pas eu le courage de rester pour Avantasia mais selon les retours, il paraît que c’était décevant.
Au camp, fou-rire irrépressible dans la tente à écouter les voisins de l’allée d’à-côté, complètement bourrés, s’insulter gentiment et joyeusement, tentant vainement de réveiller leur camarade en possession des clés de la voiture pour se mettre à l’abri de la pluie : “hé y pleut! Où t’as mis les clés de la bagnole?? Réveille-toi connard! Hé connard, elles sont où les clés??? Y PLEUT !!”.
Bref, je me suis endormi en rigolant.
La suite bientôt.