Festival des Vieilles Charrues 2008 : vendredi

Après une nuit un peu agitée – j’ai rarement l’habitude d’être réveillé par une dizaine de saoûlots qui viennent brâmer leurs chansons paillardes entre les tentes du camping – nous entamons très calmement notre deuxième journée.

Petit déj’ dans la tente, douche froide au camping numéro 1 : hé oui, prendre sa douche à 11h, c’est loupé pour l’eau chaude !

Nous sommes allés faire un petit tour du côté des stands : nous avons fini avec un chapeau de cowboy chacun, une crêpe complète et de la Coreff (bière bretonne bio).

Retour au camping et sieste pour récupérer notre manque de sommeil.

Ben’s Brother

Très bon groupe rock : j’ai beaucoup aimé les paroles ainsi que la musique. Le guitariste était malade donc c’est le chanteur qui a assuré la partie guitare avec sa 12 cordes.

Christophe Maé

Je vais sûrement vous paraître ultra has-been mais je n’avais pas la moindre idée de qui était Christophe Maé et de ce qu’il pouvait bien chanter avant d’entrer sur le champ des Vieilles Charrues.

Visiblement j’étais bien seul parce que tout le public connaissait ses chansons par cœur et cela a été un énorme moment lorsque tous chantaient ensemble. Super solos d’harmonica et de percussions, les danseuses étaient excellentes – tout comme ses musiciens.

J’étais assez bien placé, derrière quatre jeunes (de 25-30 environ) qui reprenaient les paroles lorsqu’un fan de Motörhead, dont les yeux flottaient dans l’alcool et au poing ganté cuir et picots en métal s’est approché de nous, sûrement attiré par nos chapeaux de cowboys.

Il me salue d’un geste de tête, arborant fièrement son poing américain ainsi que son avant-bras, cuirassé également. Je réponds à son salut. Il me lance alors :

– On descend dans la fosse pour aller voir ZZ Top !
M : J’irai aussi mais plus tard.
– Nan, maintenant !!!

Visiblement, il ne comprend pas que la masse compacte des fans de Christophe Maé ne sont pas enclins à laisser passer un rebelle qui passe le concert en levant son majeur rageur à l’attention de l’artiste.

Il dévisage les quatre jeunes, se retourne vers moi, me montre son poing ganté et incline sa tête vers eux. Je lui jette un regard désapprobateur, en secouant négativement la tête. Il renonce en soupirant et passe le concert doigt levé.

ZZ Top

Durant la préparation du set de ZZ Top, un petit mariole – bien imbibé lui aussi – s’est amusé à taper dans mon chapeau. Une fois. Deux fois. Je me retourne, lui lance mon regard désapprobateur. Trois fois.

Je me retourne alors complètement et marche sur lui tout en repoussant son bras vers lui :

M : Écoute gamin, t’es gentil mais un peu lourd là donc tu gardes tes mains dans ton coin ou je me fâche !

Bon, le gamin devait faire deux têtes de plus que moi mais il est reparti comme il est venu vite fait bien fait. Qu’est-ce qu’ils ont tous les gens à ce festival maintenant… on dirait qu’ils sont tous beurrés !

Arrive ZZ Top sur scène : énorme leçon de boogie rock’n’roll. Ils nous ont joué un peu du dernier album et beaucoup de classiques, allant jusqu’à nous proposer deux rappels, avec une reprise de Foxy Lady de Jimi Hendrix.

La foule était en délire total sur La Grange et pas mal de gens se sont fait piétinés, d’autres se sont évanouis avec la chaleur et la pression des gens bourrés qui forcent le passage en poussant tout le monde. Je ne parle même pas des pogos – ceux qui viennent avec leurs gosses ne devraient vraiment pas être dans la fosse.

J’ai adoré le jeu de scène du Révérend Billy avec la roadie blonde française :

Roadie : Dis-moi Billy, tu es arrivé quand ?
Billy : Au-jour-d’hui.
R : Tu es venu en avion ?
Billy : Non.
R : Tu es venu en bateau ?
Billy : Non.
R : Tu es venu comment alors ?
Billy : En hot-rod Twingo !

Excellent Billy ! Un fantastique concert qui a clôt notre soirée :)