Concert de Nashville Pussy et Supersuckers à la Locomotive

Hier soir, je suis allé au concert des Nashville Pussy et Supersuckers à la Locomotive à Paris, avec mon collègue Olivier.

Le concert devait commencer à 21h (déjà un peu tard ça non ?) et à cette heure-là, nous étions toujours en train de nous peler les miches dehors, avec une température nulle.

La Locomotive est située à côté du Moulin Rouge donc nous avons eu droit à quelques cars emplis de touristes pour nous distraire.

21h15, nous entrons enfin dans la salle. J’avise l’étage et ses quelques fauteuils vides : nous sommes parfaitement installés, face à la barrière et assis. Ce qui n’est pas plus mal parce qu’une partie du public avait l’air méchamment alcoolisée.

Et aussi parce qu’il y a eu une heure d’attente, ce que je trouve inadmissible ! Les roadies ont branché les câbles et commencé le soundcheck vers 21h45 – un peu limite non ?

Première partie : Supersuckers

Tiens un groupe que je ne connaissais absolument pas. On s’en voulait un peu de ne pas y avoir jeté une oreille plus tôt. The Supersuckers est un groupe de rock’n’roll américain formé en 1988.

Au niveau du style, ils se situent dans la country tendance rock sudiste avec quelques accents punk.

Auto-proclamés “The Greatest Rock’n’roll Band in the World !”, c’est un super groupe à voir sur scène : le son était très bon et les membres du groupe ont vraiment assuré, musicalement mais aussi au niveau de l’interaction avec le public.

Le groupe est composé de Ron “Rontrose” Heathman, le guitariste soliste qui assure vraiment avec des solos qui rappellent un peu Lynyrd Skynyrd et une chemise orange à carreaux presque aussi laide que celle de Rory Gallagher (faut le vouloir ça quand même ! ^^), Eddie Spaghetti – à la fois chanteur et bassiste – rappelle énormément Lemmy de Motörhead avec son chapeau de cowboy.

Dan Bolton était à la guitare rythmique et Scott Churilla à la batterie.

Ils ont joué pendant une heure et franchement, c’était vraiment un super concert avec un petit clin d’oeil théatralisé à la fin : ils ont fait semblant de quitter la scène en tournant le dos au public, histoire de se faire rappeler, puis d’offrir un rappel avec The Cowboy Song de Thin Lizzy avec le duo de guitares, et une chanson de Willie Nelson.

Excellent concert. On pouvait voir les roadies sur le côté gauche s’impatienter et faire des signes au guitariste qu’il était temps de quitter la scène. Il a acquiescé d’un signe de tête mais a continué avec ses deux chansons pour le rappel. Rock’n’roll.

Nashville Pussy

Vers 23h45, arrivent les Nashville Pussy sur scène : Blaine Cartwright, chanteur et guitariste, vêtu de son chapeau de cowboy informe et son jeans déchiré aux genoux, Ruyter Suys, en soutien-gorge vert et Gibson SG rouge, Jeremy Thompson, le batteur qui ressemble à un géant metalleux et Karen Cuda, la bassiste en short doré très très court et bottes, qui fait tomber régulièrement son médiator et qui se baisse dos au public pour le ramasser… dirty rock’n’roll !!!

Le son était moins bon que pour les Supersuckers, notamment au niveau des guitares où c’était flagrant. Ils ont joué une heure et quart en tout avec le rappel et j’ai trouvé que Ruyter Suys jouait un peu tout le temps la même chose.

Elle m’a donné l’impression de quelqu’un qui a appris quelques licks d’AC/DC et qui les répète ad nauseam. Du coup j’ai eu la sensation d’être un peu floué quelque part.

Au final, j’ai adoré les Supersuckers et ai été un peu déçu par les Nashville Pussy. Le fait de commencer le concert avec autant de retard et dans le froid a peut-être entamé ma bienveillance également. Je vous recommande les Supersuckers.

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