Hier soir, je suis allé voir The John Butler Trio à l’Olympia avec Amélie et Pierre-Jean, qui a eu l’idée géniale d’acheter des sandwichs et de l’eau en prévision du concert.
Du coup, à peine sortis du collège et navigant entre les bouchons, nous nous sommes rassasiés avant d’entrer dans la salle.
Arrivés en avance, nous avons eu le plaisir de voir la salle se remplir progressivement. Les sièges rouges habituels ont été retirés pour laisser place à une grande fosse.
Nous sommes arrivés dans les 30 premiers environ : ce qu’il y a de bien à l’Olympia, c’est qu’ils laissent entrer les gens bien avant le concert. Pas besoin de faire la queue dehors dans le froid sur le trottoir, on peut aller se mettre près de la scène directement.
Première partie : Kaki King
La première partie a été assurée par Kaki King, une guitariste américaine qui a – entre autres – joué sur un des titres du dernier album des Foo Fighters, Ballad Of The Beaconsfield Miners.
Kaki King a joué environ 45 minutes et je peux vous assurer qu’elle touche vraiment sa bille !
Elle a vraiment placé la barre super haut pour une première partie avec des titres acoustiques joués sur une Ovation (regarder quelqu’un jouer comme ceci sur une guitare pareille m’a arraché quelques grimaces – je compatis avec ses doigts !) ainsi que des titres plus atmosphériques, rappelant Sigur Ros.
J’ai adoré la prestation de Kaki King – c’est une artiste dont je vais aller chercher les albums très prochainement.
The John Butler Trio
The John Butler Trio est, comme son nom l’indique, un trio formé par John Butler (guitare et chant), Michael Barker (batterie et voix) et Shannon Birchall (basse et contrebasse).
Ce concert était le dernier des trois concerts parisiens et le dernier de la tournée européenne et nous pouvons dire que John Butler s’est véritablement lâché ce soir-là : ils ont joué près de 2 heures et 45 minutes (wow!), alternant blues, rock, folk, reggae et jazz.
Dès la première chanson, tout l’Olympia a vibré au son du JTB : rares sont ceux qui n’ont pas tapé du pied ou dansé et pourtant, tout le monde était bien serré.
La surprise a été le sol qui bougeait sous nos pieds : ceux qui sautaient faisaient onduler le sol, ce qui fait que les plus légers ont pu légèrement décoller du sol ! C’est une sensation assez extraordinaire – on a l’impression d’être sur une vague – et cela a donné une autre dimension au concert.
Au bout de quelques chansons, le groupe a alors entamé une instrumentale orientale qui ne m’a pas laissé indifférent, me rappelant The Transglobal Underground avec Natacha Atlas, qui avait assuré la première partie du concert Robert Plant et Jimmy Page au Liberté de Rennes en 1998. Rien que ça, c’est dire la maîtrise technique du groupe, qui nous a donné un sacré lot d’émotions !
Michael Barker a été fantastique à la batterie, nous offrant un solo de quelques 9 minutes à la John Bonham ou Neil Peart.
Niveau technique, rien à dire, il est vraiment exceptionnel. Pareil pour Shannon Birchall à la contre-basse : petit solo de 7 minute, sous le regard bienveillant de Mickael Barker qui a murmuré à John Butler “he’s good !” lors de sa prestation.
Comme quoi cela sert de savoir lire sur les lèvres (accessoirement, c’est aussi mon useless talent #142).
Et le public a même souhaité un joyeux anniversaire à Steph, le roadie qui amène toutes les guitares de John Butler. Ambiance super décontractée : les musiciens étaient super à l’aise, on se serait cru à un boeuf impromptu dans la joie et la bonne humeur.
Pareil du côté public, extatique. Le tout assaisonné de petit speeches de John sur la nécessité de vivre en paix. En totale harmonie avec la musique qu’il joue.
Bonus : Kaki King et John Butler sur Peaches and Cream :
Setlist
Used to Get High
Something Gotta Give
Hello
Daniella
Treat Yo Mama
[Talking]
Gov did Nothing
Caroline
Oldman
Loosing You
Ocean
Betterman
Grooving Slowly (feat. Nicky Bomba)
Zebra
Good ExcuseEncore
Peaches & cream (feat. Kaki King)
Better than
Funky tonight (feat. Dan Brantigan on trumpets)Nicky Bomba joue la guitare sur Grooving Slowly. Il remplace également Michael Barker à la batterie sur Zebra (Michael joue aux percussions à la place).
Pour conclure, je dirai que ce concert est à classer dans mon top 5. J’ai rarement pris un tel pied à un concert et j’en suis ressorti vraiment heureux ^_^