Hier soir, je suis allé voir Bon Iver en concert à la Maroquinerie, dans le XXème arrondissement de Paris.
Je suis arrivé avec un petit quart d’heure de retard mais la file d’attente ne s’était pas encore écoulée à l’entrée de la salle.
J’entre : la salle est toute petite, très intimiste et peut contenir environ 500 personnes.
Le concert affiche complet et je me félicite une nouvelle fois d’acheter mes places trois mois à l’avance.
Tous les gens sont assis dans la salle, on se croirait à un concert de Led Zeppelin dans les années 60. Une sorte de retour dans le passé en somme.
Je me trouve une place, accoudé derrière la console des effets scéniques, un poil décalé sur la droite.
Première partie : Anaïs Mitchell
Le concert a commencé tout tranquillement avec Anaïs Mitchell, une jeune chanteuse guitariste de 27 ans venant du Vermont, toute seule sur scène avec sa guitare.
Le style est folk, avec pas mal de picking et cela rend vraiment bien.
Elle a joué des morceaux sur une électroacoustique et sur une électrique : il n’y a pas photo, les morceaux joués à l’électroacoustique avaient vraiment quelque chose de plus et cela venait de la guitare.
Les textes sont des petits bijoux et je me suis régalé à les écouter.
Au niveau de la voix, Anaïs Mitchell m’a rappelé Joanna Newsom : elle a une voix un peu nasillarde, assez New-Yorkaise je trouve, mais limpide et qui colle parfaitement à son style.
Elle bougeotte sa jambe assez drôlement sur scène, tournant le bout de sa botte comme si elle écrasait une cigarette. Marrant.
J’ai vraiment bien aimé son concert.
Bon Iver
Première surprise : le nom se prononce “Bon Hiver”. Et moi qui le prononçait I-ver – comme dans Ivy League – j’en étais un peu pour mes frais.
Le concert commence vers 21h. Premier morceau et paf! Je suis sous le charme : guitares simples mais efficaces, petits solos au bottleneck, une voix qui vous scotche littéralement sur place… venant d’un grand gars en chemise rouge à carreaux de bucheron du Wisconsin, le contraste est assez saisissant.
Claviers, batteries au pluriel car le bassiste fait aussi office de percussionniste. Tout cela crée une atmosphère légère et lyrique.
On quitte le folk pour se tourner un peu vers le rock, voire même le prog-rock sur certains passages mais avec cette voix qui nous rappelle que c’est la base du groupe autour de laquelle tout se nappe.
Setlist Bon Iver @ La Maroquinerie, Paris
01:Flume
02: Lump Sum
03: Skinny Love
04: Wolves
05: Blindsided
06: Blood Bank
07: Simple Man
08: For Emma
09: Re: StacksEncore 1
10: Creature Fear (Z)
11: Lovin’s For Fools (Sarah Siskind Cover) (Z)Encore 2
12: Babys (Z)
Un excellent concert. Si vous avez l’occasion de voir ces deux groupes, foncez !
Bon Iver, un grand sentimental qui a enregistré son album dans une cabane perdue au milieu de la forêt du Wisconsin (en plein Iver, sinon ce serait pas drole) suite à un chagrin d’amour.
Il nous a plu et il est programmé aux Trans Musicales de Rennes, nous on en parle ICI.
@Simon : ah, c’est vraiment cool de l’avoir aux Trans’ – excellent choix !
Je reviens un peu sur ce concert magique : le public était vraiment dedans et a écouté tous les morceaux dans un silence quasi-religieux. Cela change d’autres concerts plus bruyants dans lesquels les fans s’expriment de manières plus démesurées/gênantes. Là, c’était bien calme, à croire que l’intégralité du public était des audiophiles avertis, se laissant porter par la musique.
Que de chance ! Bon Iver c’est pas mal j’avoue; mais voir Anaïs Mitchell c’est pour moi un rêve. Je m’en veux, je m’en veux de l’avoir loupé !
Merci pour la vidéo :)
Salut aDr-,
C’était la première fois que je voyais Anaïs Mitchell et son concert était vraiment super. Je l’ai revue quelques semaines plus tard en companie d’Ani DiFranco et Hamell on Trial. Ses albums sont supers et les lives excellents ^^